Ulysse49 roule sa bosse et perd pratiquement le nord… !

[Ulysse49 Profil Message privé]

J’ai une cousine de mon âge que j’affectionne tout particulièrement. Elle se nomme Nicole, elle est mariée à un Salvadorien ayant immigré au Canada et elle a vécu elle-même un certain temps dans son pays. Elle m’a déjà raconté de ses propres aventures, celles des plus époustouflantes qu’une femme puisse avoir vécues en voyage, dont très souvent elle avait été elle-même l’auteure…

Récemment, m’écoutant raconter mes sobres péripéties survenues au Mexique et ailleurs dans le monde, elle m’a solidement empoigné par le cou… et m’a tendrement dit « Jean, c’est pas mêlant, il faut que tu commence à écrire ta vie…, avant que je t’étrangle… ! ».

Alors… ? ! Au cœur de l’exceptionnelle amitié que j’éprouve pour Nicole, et aussi, à l’esprit d’une amitié distinctive que j’éprouve pour de nombreux(ses) lecteurs(trices) de ce forum et qui m’ont suggéré d’écrire ici des bribes de mes voyages, je dédie ces récits de mes escapades qui sont survenues tant au Mexique qu’ailleurs, y compris en ma terre natale, le Québec.

Commençons par ma récente expérience digne de mention, celle vécue à Oaxaca, la capitale de la province du Mexique du même nom. Je vous invite à lire ce pli dans mon prochain envoi (post).

Avant de le faire, deux mises en garde s’imposent. Je résumerais la première comme ceci : Ne laissez jamais des faits se mettre en travers du chemin d’une bonne histoire.

Autrement dit, il se peut que certains lecteurs ait le goût forcené de me dompter en apportant des précisions intelligentes ou des correctifs qu’ils jugent fondamentalement obligatoires de les ajouter aux faits ou événements que j’évoquerai. Soit ! Mais je vous le dis tout de suite, je suis inapprivoisable quand me vient le temps d’exprimer mes sentiments. Et c’est ce que j’ai l’intention de faire ici sous forme de carnet de voyage, à la demande d’un assez grand nombre de personnes.

Deuxième mise en garde : Étant donné que des informations de nature touristique ou autres seront omises volontairement pour satisfaire à la nature de mes contes…, j’invite tous ceux qui désirent en savoir plus à me questionner ici même, à même ce sujet. Pareillement à ceux qui veulent y glisser de leurs commentaires personnels. Joignons l’utile à l’agréable, et, Mesdames et Messieurs, amusons-nous sur ma feuille de route !

Enfin, je remercie tous ceux qui m’ont encouragé à me raconter à ma manière, ceux qui ont cru en moi, et qui veulent rire et/ou s’émouvoir. Pour vous, ces modestes lectures de chevet.

[Ulysse49 Profil Message privé]

Oaxaca, dimanche, le 30 novembre 2008.
Après cinq jours d’apprentissage académique intensif de la langue espagnole, dispensé dans une école locale et à raison de trois heures par jour, quoi de mieux que se mettre sous l’ouie de la musique mexicaine.

C’est à l’Auditorio de la Guelaguetza (qui veut dire Offrande, probablement dans langue Zapotèque) que s’est produit samedi soir dernier la Orchesta Sinfonica de Oaxaca, auquel se sont joints dans la première partie du spectacle et séparément, trois groupes Mariachis. Dans la deuxième partie, « ils » sont revenus tour à tour en solo…

L’auditorium de la Guelaguetza permet d’asseoir, il m’a semblé, pas moins de cinquante mille personnes et il est perché à un flanc d’une montagne s’imposant en plein centre-ville. De là-haut, la vue stupéfiante donne sur la vallée où règne majestueusement Oaxaca, encadrée par des hauteurs extrêmes de la Sierra Madre del Sur. Un air doux, parfumé d’épices et quasi aphrodisiaque, nous montait délicieusement des cuisines mexicaines en bas. Quant à Madame La Lune, elle nous tenait compagnie tout au long de la revue parce la salle de spectacle…, ici, est à ciel ouvert.

Comme mise en train, un chanteur guitariste Mexicain populaire par ici est venu nous dérider les oreilles. Puis, l’orchestre symphonique s’est installé en silence et en ordre, et il a joué des airs mexicains classiques bien connus des gens de ce pays, mais qui ne me rappelaient rien de particulier. Et quand les spectateurs ont commencé à en avoir assez, au même moment, l’animateur a simultanément décrété que c’était assez… ! Il a invité la foule à accueillir le premier groupe de Mariachi qui se sont produits comme du monde passablement bien élevé avec l’orchestre classique. C’est là que la soirée a commencé…

Coiffés de Sombreros impressionnants et habillés somptueusement en Rancheras, quatorze Mariachis ont monté sur scène, se sont discrètement placés devant l’orchestre, et la foule a crié…

Puis, eux, et tour à tour les deux autres groupes, nous ont déridé la scène… pendant que l’orchestre traditionnel gouvernable les accompagnait du bout de la baguette de son Chef.

Tout paraissait aller comme souhaité par tous, y compris le Chef d’orchestre dont la longue chevelure n’en finissait plus de ramasser que quelques fausses notes quoique inaudibles aux profanes. Néanmoins, au bout d’un certain temps, le Maestro de Ceremonia a repris le contrôle de la scène, et il a foutu dehors… l’orchestre. Les Mariachis, ainsi dépêtrés des ronces musicaux orthodoxes, allaient nous montrer dans la deuxième partie de la soirée musicale de quels bois, cuivres, voix et cordes ils s’accordent.

Ce fut aux Mariachis Vergas Tecalitlan de commencer les premiers. Brillant spectacle. Puis, les Mariachis America suivirent. Splendide exhibition. Et vinrent finalement les Mariachis Nuevo de Tecalitlan ; Les meilleurs au monde, dit-on. Volciférant ! (un mot de mon cru, qui veut dire que le cœur entier du public nous volait…, tellement c’était beau !)

Déjà que ces derniers Mariachis, quand l’orchestre symphonique les avait accompagnés, s’étaient montrés un peu familier… avec le public. Alors, pour ce qui est de leur apparition sur scène, je ne sais pas comment vous le dire mais la pensée suivante résume mieux leur performance que je ne saurais le faire : La vie ne se calcule pas au nombre de fois qu’on respire, mais par le nombre d’instants beaux à couper le souffle.

« ¡Otra! ¡Otra! ¡Otra! », hurlait désespérément la foule en délire, lorsque les musiciens, exténués, commencèrent à s’en retourner d’où c’est qu’ils venaient. Le Maître de cérémonie, un homme fort sympathique, aux dents blanches, au sourire chaleureux et au cœur rieur, a compris tout de suite qu’il leur fallait trouver quelque-part une énergie providentielle pour remonter une ultime fois sur scène à la demande d’un public suppliant. Dans les coulisses du théâtre, avalant, j’imagine…, d’un trait un verre de Mezcal, ils la trouvèrent…

Cette fois-ci, non pas quatorze ni vingt-huit, mais quarante-deux Mariachis rassemblés glorieusement sur scène, pour en redonner à leur cher public plus que celui-ci n’en n'aurait jamais rêvé de toute sa vie. Je croyais rêver en sons et lumières ; La vue et l’ouie remplis à craquer… d’émotivité !

Dans cet air typiquement mexicain, lequel nous avons si souvent chantonné depuis Expo 67, et que je ne pourrais pas vous fredonner ici sans faire de faute d’orthographe, nous étions plus de cinquante mille frères et sœurs maintenant debout, à balancer les bras en l’air comme pour s’agripper de toutes nos forces à ce que nous venions de vivre quatre heures durant. Derrière le plateau, des artificiers complices avec l’entraînant morceau musical, et qui s’en promettaient de bons, ont fait jaillir en gerbes fabuleuses des feux d’artifices qui s’éclatèrent en harmonie avec la ballade mexicaine dans un fracas multicolores.

Aucun de nos rêves merveilleux, je vous le jure, n’aurait su concevoir un tel spectacle « Nature, hommes et chants » aussi grandiose.

Puis, ce fut ce silence mélodieux d’après la suprême musique El Mariachi. Nous sommes tous ressortis muets de l’auditorium, qui à regret, venait de se taire. Méditant sur ce que venions de vivre ensemble, nombreux réclamèrent à la Guadalupe qu’aient été avec nous ce soir-là ceux que nous aimons. Pour moi, ceux que j’aime, c’était vous.

[mamour-nise Profil Message privé]

woow et re-woow.. Ulysse..! Merci de cette belle décision que tu as prise, je serai une lectrice assidûe...ohhh que ouiiiii.. et merci à Nicole la cousine...

Ce que je viens de lire m'a fait du bien.. car tu as réussi à me faire oublier le quotidien et mes bobos.. pour me permettre de vivre au travers de tes écrits ce magnifique spectacle..riche en Son.. en Couleurs...en Ambiance... je vivais ça comme si j'y étais..... un peu plus et je sortais mon appareil photos.....

je tes écrits comme le début d'une belle biographie écrite en "Journal quotidien"..et surtout ne cesse pas au premier chapitre..je veux lire la suite... suis déjà accroc...!

Bonne route et bonne écriture reviens nous vite..

prends soin de toi sur la route .....passe du bon temps et vis pleinement tous les beaux moments au fur à mesure..!
je devrai sortir ma Carte du Mexique... pour visualiser où se passe tes écrits......!!

@ bientôt... et profites de la chaleur car ici on est en pleine tempête de neige..

[RLC Profil Message privé]

Est-ce bien le lieu du spectacle ?
http://lh5.ggpht.com/_QtqaA9b1sX0/RzPYL5XOyVI/AAAAAAAAAYY/-E5VSZ9kOxA/DSC_1089.JPG
http://lh4.ggpht.com/_QtqaA9b1sX0/RzPYWpXOybI/AAAAAAAAAZI/qXMme5giTEE/DSC_1108.JPG

Est-ce que, par hasard, le vidéo suivant serait issu du spectacle que tu nous décris ?
OAXACA Vive el MARIACHI * Cancion Mixteca yDios Nunca Muere

Pour nous donner une petite idée du spectacle, peut-être pourrais-tu nous suggérer quelques vidéos que tu juges représentatifs sur YouTube comme, par exemple: comme Mariachi America y simphonica pourry angeles negros parte 2 ?


Je ne sais pas si ce genre de questions entrera dans la première ou la deuxième catégorie des directives que tu nous as données. Dis moi le car la première est à éviter alors que la deuxième semble favorisée ... :

il se peut que certains lecteurs ait le goût forcené de me dompter en apportant des précisions intelligentes ou des correctifs qu’ils jugent fondamentalement obligatoires de les ajouter aux faits ou événements que j’évoquerai. Soit ! Mais je vous le dis tout de suite, je suis inapprivoisable quand me vient le temps d’exprimer mes sentiments. Et c’est ce que j’ai l’intention de faire ici sous forme de carnet de voyage, à la demande d’un assez grand nombre de personnes.

Deuxième mise en garde : Étant donné que des informations de nature touristique ou autres seront omises volontairement pour satisfaire à la nature de mes contes…, j’invite tous ceux qui désirent en savoir plus à me questionner ici même, à même ce sujet. Pareillement à ceux qui veulent y glisser de leurs commentaires personnels. Joignons l’utile à l’agréable, et, Mesdames et Messieurs, amusons-nous sur ma feuille de route !

[mamour-nise Profil Message privé]

RCL..les 2 premiers liens sur les lieux sont inactifs....

mais ceux de youtube ok on peut les visionner...!


.

[RLC Profil Message privé]

RCL..les 2 premiers liens sur les lieux sont inactifs....

Surprenant, car moi ca marche ! Je ne sais pas qui est l'exception ...

Voici la plus belle des 2 photos (elle était mieux grandeur nature, au url ci-dessus, que lorsqu'elle est ainsi rapetissée) :

... mais attendons la confirmation d'Ulysse pour voir si c'est LA place dont il parle ..

Ca m'aura au moins donné le plaisir d'un bref échange avec toi (une autre exception )

[Jnet Profil Message privé]

Quel beau récit!

J'en veux d'autres

À te lire, on a vraiment l'impression qu'on y est!

Moi aussi je remercie Nicole et te dis que je serai tout comme Mamour-Nise une lectrice assidue ;-)

Magnifique la photo RLC, dommage que le lien ne nous la donne pas en grand format

[mamour-nise Profil Message privé]

RCL..les 2 premiers liens sur les lieux sont inactifs....

Surprenant, car moi ca marche ! Je ne sais pas qui est l'exception ...

Voici la plus belle des 2 photos (elle était mieux grandeur nature, au url ci-dessus, que lorsqu'elle est ainsi rapetissée) :

... mais attendons la confirmation d'Ulysse pour voir si c'est LA place dont il parle ..

Ca m'aura au moins donné le plaisir d'un bref échange avec toi (une autre exception )

Merciiiiii RLC...on verra ce que nous dira Ulysse.....

et ouiii on se jase pas souvent tu as raison....!! faudra se reprendre....


Ulysse... tu nous prendras des photos souvenirs dans ton voyage...??? dis ouiiiiiiii

[Serge Loriaux]

Salut bien Ulysse49!

Ouff! quelle soirée! Tu n'aurais pas par hasard une ou deux photos de cette soirée mémorable? Parce que 42 mariachis sur une même scène... c'est tout de même quelque chose! Moi qui vient au Mexique depuis 35 ans, je n'ai jamais assisté à ça! Ça doit être magique, quelque chose comme un événement unique?

[RLC Profil Message privé]

Si les 2 adresses que j'ai fournies ne fonctionnent pas, essayez les suivantes qui semblent donner accès aux mêmes photos :

http://picasaweb.google.com/johnnyOaxac ... 9393546578
et
http://picasaweb.google.com/johnnyOaxac ... 4077140402

[Ulysse49 Profil Message privé]

J’arrive un peu tard…, je vous l’accorde. Désolé de vous avoir fait attendre ! C’est que je reviens tout juste d’une retrouvaille et elle a été plus longue que prévue. Je vous en reparlerai dans un autre envoi, probablement…

En premier, je remercie tous ceux qui m’ont lu. Ça m’a fait du bien… Car, tout seul, ça vient ennuyant à force de se relire…

Je veux ensuite vous rassurer immédiatement, RLC. Oui, vos questions sont des plus pertinentes, et il me semble qu’elles se conforment très bien à ma deuxième mise en garde, celle où j’ai intuitivement invité les lecteurs à améliorer mes récits d’anecdotes, en quelque sorte.

D’autre part, les photos que nous offrent à visionner RLC, se révèlent bel et bien être celle de l’Auditorio de la Guelaguetza, à Oaxaca. Je reconnais l’odeur du bois sec qui brûle dans les barils de quarante-cinq gallons vides, sur lequel rôtissent les tortillas…

J’étais assis au bas de la Partie 2, à la quatrième rangée, tout près du garde-fou blanc ; Soit juste en ligne avec le lampadaire qui paraît être celui le plus près de l’observateur de la photo. Deux écrans géants permettaient aux spectateurs de mieux apprécier la splendeur et les détails des costumes, et aux spectatrices, de béer d’admiration à la vue rapprochée de « leurs chers » Mariachis. Des enceintes géantes (de marque JBL) nous rendaient un son impeccable de la musique et des voix robustes et non moins séduisantes des Cantores.

(Je précise la maque des enceintes parce que c’est ce que j’ai depuis plus de trente ans. Je les ai prêtés à mon fils jusqu’à la fin de ma vie nomade et il s’en sert chez lui pour écouter à tue tête du Mantovani ou du Metalica…, je ne sais plus au juste…)

Quant aux scènes sur Youtube… ? Désolé ! Je ne suis pas encore rendu là. Je consulterai de nouveau Internet au prochain village par où je passerai après demain et vous en ferai part prochainement. Ce village-ci, si j’ai bien compris, obtient son électricité à l’aide d’un âne attaché après une roue, qui est supposé courir… Une lettre envoyée par bateau au Père-Noël, prend ici moins de temps qu’un courriel expédié au prochain village...

Oui, comme dit Serge Loriaux, ce spectacle était magique. Sans doute qu’il fut unique, c’est-à-dire sans qu’il n’y ait eu aucune autre présentation identique, comprenant quarante-deux Mariachis. Je ne saurais vous le dire actuellement…

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais moi, j’ai de la misère à raconter certaines choses, notamment celles qui touchent à la fois le corps, le mental, le cœur et l’âme. Par exemple, quelque-chose comme la musique El Mariachi. Je suis porté à dire « Ça ne se raconte pas. Ça se vit… ! »

Au mieux, je dirais de ces événements qui nous sont privilégiés, qu’ils ont un commencement et une fin, mais nous nous ne sommes humainement témoins que de leur moment présent. Nous ne sommes touchés que par le cadeau qu’ils déballent, là, présentement, devant notre réceptivité, pour l’enrichissement de notre rayonnement.

Plus nous levons le volume de leur musique et éclaircissons l’image de leurs souvenirs dans notre mémoire affective et spirituelle, plus il devient difficile de les partager en des mots, dans n’importe quelle langue. Simplement que nous nous mettons soudain à aimer la terre entière. Ce soir là, la vie pour les Mariachis était un jeu, et ils l’ont jouée par amour pour nous, pour vous.

Photos que j’aurais prises… ? Rien. Niet. Nothing. Gar nichts. Cazzo. Nada. Retenu par d’autres campeurs qui m’avaient pris en otage…, j’ai dû en derniers ressort accepter d’aller à l’auditorium avec eux, en VW Coccinelle 1967 décapotable (du moins, elle n’avait plus de toit, il avait été arraché en passant, j’imagine, en dessous d’un Big Semi-Trailler un soir d’Halloween…

Pour ceux qui connaissent le Mexique : Eh bien ! Notre équipée comptait sept braves passagers n’ayant à peu près plus leur tête et un conducteur crâne. Bref, une gang de malades multinationales dans l’char… ; Des bouteilles de bière vides qui roulaient partout sur le plancher ; Au fond, Léon ! A’ pin, Aline ! Dans l’tapis, Julie ! Tiens-toé ben après l'frame, Juanito, on grimpe à Guelaguetza !

Même si dans le trafic du samedi soir, notre chauffeur niaisait pas avec la Puck, malheureusement, lorsque nous sommes arrivés, les meilleures places étaient déjà prises. Je blâme ça encore une fois sur les Jarrets : Jarret donc dû m’écouter, pis y aller à pieds avec ma caméra dans mon sac à dos. Quitte à partir quatre heures auparavant, même s’il me fallait sécher en chemin en marchant au gros soleil. Crains pas, en arrivant, y m’aurait pitché dans le Mezcal pour me réhydrater… Bref aucune photo, j’étais assis trop loin.

Allez ! On se revoit à mon prochain envoi, qui ne devrait pas tarder à paraître…

[Jnet Profil Message privé]

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais moi, j’ai de la misère à raconter certaines choses, notamment celles qui touchent à la fois le corps, le mental, le cœur et l’âme. Par exemple, quelque-chose comme la musique El Mariachi. Je suis porté à dire « Ça ne se raconte pas. Ça se vit… ! »

Vous avez bien raison, certains événements ne se raconte pas, on les garde bien ancrés dans nos coeurs, notre tête.

Photos que j’aurais prises… ? Rien. Niet. Nothing. Gar nichts. Cazzo. Nada. Retenu par d’autres campeurs qui m’avaient pris en otage…, j’ai dû en derniers ressort accepter d’aller à l’auditorium avec eux, en VW Coccinelle 1967 décapotable (du moins, elle n’avait plus de toit, il avait été arraché en passant, j’imagine, en dessous d’un Big Semi-Trailler un soir d’Halloween…

Dommage tout de même ;-) mais votre façon de nous le raconter, nous a donné l'impression qu'on y était

Pour ceux qui connaissent le Mexique : Eh bien ! Notre équipée comptait sept braves passagers n’ayant à peu près plus leur tête et un conducteur crâne. Bref, une gang de malades multinationales dans l’char… ; Des bouteilles de bière vides qui roulaient partout sur le plancher ; Au fond, Léon ! A’ pin, Aline ! Dans l’tapis, Julie ! Tiens-toé ben après l'frame, Juanito, on grimpe à Guelaguetza !

J'ai vu ça lors d'un voyage en 98, j'étais abasourdie de voir autant de monde dans une si petite voiture et pour eux, cela est des plus normal...

Allez ! On se revoit à mon prochain envoi, qui ne devrait pas tarder à paraître…

J'ai déjà hâte de lire votre prochaine anecdote de voyage, merci encore de nous en faire le partage

[bach Profil Message privéSite Internet]

C'est du bonbon... Continuez Ulysse... on vous lit avec plaisir...

[Ulysse49 Profil Message privé]

Jnet, permettez-moi de dire à ciel ouvert que votre pseudonyme ressemble à un passe-partout… ouvrant des portes donnant sur la Toile. L’aviez-vous choisit parce qu’il est composé d’un J et de Net ? « J » comme dans j’ouvre, et Net, comme l’anglais de Toile.

Toujours est-il, que je vous remercie pour vos commentaires ajoutés plus haut. Si vous aviez l’impression d’y être en lisant mon récit, c’est que j’ai atteins mon objectif premier. Celui de faire en sorte de ne plus jamais me sentir effroyablement seul devant ce qui m’apparaît être divin, tenant pensivement ma plume desséchées dans une main, et dans l’autre, le goût de ne plus jamais écrire à personne.

Vos commentaires m’incitent entre autres à plonger énergiquement mes doigts dans mon clavier et y faire ressortir le meilleur des gens que je croise, les événements les plus exceptionnels auxquels j’assiste ou la nature si gratifiante que je contemple. Un bouquet échantillon de ce que je porte humblement en moi, mais qui ne se révèlent que sous le regard de personnes attentives et belles intérieurement comme vous et beaucoup d’autres sur notre forum.

Rencontrons-nous à mon prochain épisode, alors que je raconterai sous les étoiles comment j’ai connu Léonardo…

[mamour-nise Profil Message privé]

J’arrive un peu tard…, je vous l’accorde. Désolé de vous avoir fait attendre ! C’est que je reviens tout juste d’une retrouvaille et elle a été plus longue que prévue. Je vous en reparlerai dans un autre envoi, probablement…

En premier, je remercie tous ceux qui m’ont lu. Ça m’a fait du bien… Car, tout seul, ça vient ennuyant à force de se relire…

Et nous aussi ça nous fait du bien ....pour nous ce n'est pas ennuyant de te lire tu as une belle plume qui sait nous faire vivre comme si on y était là avec toi.... dans cette belle aventure..donc continue..!

Je veux ensuite vous rassurer immédiatement, RLC. Oui, vos questions sont des plus pertinentes, et il me semble qu’elles se conforment très bien à ma deuxième mise en garde, celle où j’ai intuitivement invité les lecteurs à améliorer mes récits d’anecdotes, en quelque sorte.

D’autre part, les photos que nous offrent à visionner RLC, se révèlent bel et bien être celle de l’Auditorio de la Guelaguetza, à Oaxaca. Je reconnais l’odeur du bois sec qui brûle dans les barils de quarante-cinq gallons vides, sur lequel rôtissent les tortillas…

Hummm on se croirait là.. à voir et sentir ces odeurs..!


J’étais assis au bas de la Partie 2, à la quatrième rangée, tout près du garde-fou blanc ; Soit juste en ligne avec le lampadaire qui paraît être celui le plus près de l’observateur de la photo. Deux écrans géants permettaient aux spectateurs de mieux apprécier la splendeur et les détails des costumes, et aux spectatrices, de béer d’admiration à la vue rapprochée de « leurs chers » Mariachis. Des enceintes géantes (de marque JBL) nous rendaient un son impeccable de la musique et des voix robustes et non moins séduisantes des Cantores.

(Je précise la maque des enceintes parce que c’est ce que j’ai depuis plus de trente ans. Je les ai prêtés à mon fils jusqu’à la fin de ma vie nomade et il s’en sert chez lui pour écouter à tue tête du Mantovani ou du Metalica…, je ne sais plus au juste…)

Quant aux scènes sur Youtube… ? Désolé ! Je ne suis pas encore rendu là. Je consulterai de nouveau Internet au prochain village par où je passerai après demain et vous en ferai part prochainement. Ce village-ci, si j’ai bien compris, obtient son électricité à l’aide d’un âne attaché après une roue, qui est supposé courir… Une lettre envoyée par bateau au Père-Noël, prend ici moins de temps qu’un courriel expédié au prochain village...

On est loin d e la basse et haute vitesse internet du Québec....ouffffffff et on a l'impression de lire quelque chose d'une autre époque.... cela permet de voir ce qui se vit ailleurs...même du côté de cette technologique internationnale et moderne mais en même temps si différente d'un endroit à l'autre.....malgré qu'on est en 2009 iiiiiii ..!


Oui, comme dit Serge Loriaux, ce spectacle était magique. Sans doute qu’il fut unique, c’est-à-dire sans qu’il n’y ait eu aucune autre présentation identique, comprenant quarante-deux Mariachis. Je ne saurais vous le dire actuellement…

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais moi, j’ai de la misère à raconter certaines choses, notamment celles qui touchent à la fois le corps, le mental, le cœur et l’âme. Par exemple, quelque-chose comme la musique El Mariachi. Je suis porté à dire « Ça ne se raconte pas. Ça se vit… ! »

je te dirai , que même parfois on ose pas mettre des mots sur ces beaux moments richement magiques de peur de briser la magie du moment vécu car on se laisse encore "flotter" au rythme des doux souvenirs..on veut juste
fermés les yeux et se souvenir..... en silence.....revivre chaque instant vécu pleinement... ressentir encore, comme si on y était à nouveau ,toutes les sensations qui nous ont fait vivre cet enchantement inexplicable.... comme si on ne voudrait pas que cet enchantement disparaisse en y mettant des mots jamais assez justes pour traduire ce qui a été vécu ... ne pas briser la magie ..de ce rêve vécu "éveillé "...
tu as raison on voudrait dire « Ça ne se raconte pas. Ça se vit… ! »

Au mieux, je dirais de ces événements qui nous sont privilégiés, qu’ils ont un commencement et une fin, mais nous nous ne sommes humainement témoins que de leur moment présent. Nous ne sommes touchés que par le cadeau qu’ils déballent, là, présentement, devant notre réceptivité, pour l’enrichissement de notre rayonnement.

Plus nous levons le volume de leur musique et éclaircissons l’image de leurs souvenirs dans notre mémoire affective et spirituelle, plus il devient difficile de les partager en des mots, dans n’importe quelle langue. Simplement que nous nous mettons soudain à aimer la terre entière. Ce soir là, la vie pour les Mariachis était un jeu, et ils l’ont jouée par amour pour nous, pour vous.

Justement Ulysse... ils ont joué par amour..et cet amour a été ressentie par les gens présents.... ces vibrations si pures venant du coeur ont su atteindre un niveau comme tu dis "spirituel"....que wooow chanceux sont ceux qui ont eu ce privilège tout comme toi !!

et merci à toi de nous partager ces moments si riches !! et tu le fais très bien d'ailleurs !

Photos que j’aurais prises… ? Rien. Niet. Nothing. Gar nichts. Cazzo. Nada. Retenu par d’autres campeurs qui m’avaient pris en otage…, j’ai dû en derniers ressort accepter d’aller à l’auditorium avec eux, en VW Coccinelle 1967 décapotable (du moins, elle n’avait plus de toit, il avait été arraché en passant, j’imagine, en dessous d’un Big Semi-Trailler un soir d’Halloween…

Pour ceux qui connaissent le Mexique : Eh bien ! Notre équipée comptait sept braves passagers n’ayant à peu près plus leur tête et un conducteur crâne. Bref, une gang de malades multinationales dans l’char… ; Des bouteilles de bière vides qui roulaient partout sur le plancher ; Au fond, Léon ! A’ pin, Aline ! Dans l’tapis, Julie ! Tiens-toé ben après l'frame, Juanito, on grimpe à Guelaguetza !

Tu me rappelles une folle escapade de fin d'années avec un prof et 12 étudiants(moi-inclus) dans une tite VW Coccinelle en 1969....le prof conduisait....et oui il y en avait partout des étudiants.. même dans le coffre (3) , et les uns assis sur d'autres..pour finalement se retrouvés au Parc Belmont dans l'est de Montréal pour fêter la fin d'année....iiiiiiiiiii mais un beau souvenir de party sans casse mais très téméraires que nous étions à cette belle époque!! donc je peux comprendre cette ambiance de party lors d e ton "enlèvement" qui a conduit à cette folle virée en Coccinelle...

Même si dans le trafic du samedi soir, notre chauffeur niaisait pas avec la Puck, malheureusement, lorsque nous sommes arrivés, les meilleures places étaient déjà prises. Je blâme ça encore une fois sur les Jarrets : Jarret donc dû m’écouter, pis y aller à pieds avec ma caméra dans mon sac à dos. Quitte à partir quatre heures auparavant, même s’il me fallait sécher en chemin en marchant au gros soleil. Crains pas, en arrivant, y m’aurait pitché dans le Mezcal pour me réhydrater… Bref aucune photo, j’étais assis trop loin

pas grave le coeur à tout graver à défault d'appareil photos.. et ce qui a probablement contribuer à cette belle "magie"..!

Allez ! On se revoit à mon prochain envoi, qui ne devrait pas tarder à paraître…

promis j'y serai ,pour lire cette plume voyageuse et remplie de couleurs ....qui se ballade au bout de tes doigts!

à bientôt Ulysse !!