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Die sur la route...

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Re: Die sur la route...

Messagepar Die » 29 Avr 2011 11:20

Jour 89 - 26 février 2011

Debout à 6h00, le déjeuner est vite pris car on doit reprendre la route avec le camion de LUI pour se rendre à nouveau à San Cristobal - faut pas oublier qu'on campe toujours au Hogar Infantil à Ocozocoautla, une trotte d'environ 115 km en montagne, soit à peu près 1h30-1h45 de route. On a donné rendez-vous à notre guide au Chedraui de San Cristobal et comme on ne sait jamais ce qui peut arriver en route, sur une telle distance et sur une route montagneuse, on s'est gardé du temps au cas où. Après une bonne attente d'environ 40 minutes (nous étions en avance bien sûr), nous voici donc en route pour une autre expédition.

On commence donc par San Juan Chamula qui est une commune indigène (enfin - lolll). Elle est située à environ 10km de San Cristobal. C'est en fait le chef-lieu des Tzotzils. (Vous vous souvenez, dans mon aparté sur les zapatistes, les Chamulas s'étaient alliés aux gens de San Cristobal). La ville est située à 2 260 mètres au dessus du niveau de la mer, et seulement 20% des terrains de la commune sont plats, le reste étant montagneux. Alors la culture y est difficile mais ils font paître leurs chèvres dans ce qui ne peut être cultivé. Ils habitent, pour la plupart, des maisons en adobe (brique rudimentaire mêlée de paille et séchée au soleil) quoique de plus en plus, les nouveaux propriétaires commencent à utiliser les blocs de ciment. C'est peut-être plus pratique pour la solidité et la pluie (car les maisons d'adobe ont des toits en chaume ou en paille) mais ils y perdent en propriétés isolantes et acoustiques. Les maisons en adobe respirent mieux et sont donc moins humides et chose surprenante, selon le guide - quoique j'en doute - elles résisteraient mieux aux secousses sismiques car plus maléables.

Un petit peu d'histoire... car la ville est importante dans la bataille que ces indigènes mènent contre les gouvernements mais aussi contre l'inquisition religieuse. Avant l'arrivée des espagnols, Chamula était un important centre de population tzotzil. La commune a été conquise et anéantie par le capitaine Luis Marín en 1524. Le 7 juillet 1837 le département du Chiapas est divisé en 5 district, Chamula étant rattaché à celui de San Cristobal de las Casas. En 1869, le soulèvement indigène connu sous le nom de guerre des castes fut dirigé par le chamula Pedro Díaz Cuscat. Un décret postérieur à la rébellion, signé par le gouverneur Pantaleón Domínguez, condamne les chamulas au travail forcé dans les grandes propriétés. En 1912, une nouvelle rébellion éclate, menée par Jacinto Pérez Pajarito. Le 4 juillet 1925, par décret du général Carlos A. Vidal, Chamula devient ville. Et avec les années, comme je l'ai expliqué dans mon aparté, cette communauté est devenue indépendante faisant fi des règlements et des procédures gouvernementaux. Comme on dirait ici... assez c'est assez - lolll.

La ville s'auto-gère. Bien sûr, ils ont mis en place un système électoral municipal, un service de sécurité (à l'image des zapatistes d'ailleurs) mais ils conservent et gèrent ce qui fait vivre cette communauté. En plus, fidèle à leurs traditions indigènes, ils vivent encore (pour la plupart du moins) comme autrefois mais ça ne saurait tardé à évoluer avec la jeune génération qui viennent de se brancher à l'internet. Dommage ? Peut-être pour nous touristes mais à vrai dire, qui aimerait vivre comme il y a 100 ans ?

Ils ont également chassé tous les prêtres de la place - lolll. En effet, fidèles aux coutumes de leurs ancêtres mayas, les villageois croient davantage aux pouvoirs de leurs chamans qu'à ceux des évêques ou tout autre dirigeant ecclésiastique.

Belle et surprenante particularité: l'Église de San Juan Bautista ! (de St-Jean-Baptiste) (il faut payer pour y entrer et vous aller comprendre pourquoi en lisant ce qui suit)
On se croirait dans un autre monde (et c'est le cas je pense), l'ambiance est irréelle !

Il n'y a pas de bancs pour prier dans cette église. Et comme je disais tantôt, pas de prêtre non plus. Ce dernier est autorisé à venir y mettre les pieds qu'une fois l'an, le 24 juin, pour baptiser les enfants - loll. Il n'y a pas non plus de statue du Christ puisque le saint vénéré ici, avec beaucoup de ferveur d'ailleurs, c'est St-Jean-Baptiste lequel occupe la place d'honneur sur le retable du maître-autel. La nef, vidée de ses bancs, est remplie d'aiguilles de pin fraîches destinées à absorber les mauvaises ondes (non non pas les odeurs mais bien les ondes négatives). Elles jonchent le sol et enveloppent l'air d'une délicieuse odeur qui se mêle à l'encens. Des bougies et lampions de toutes sortes, plantées à même le sol, éclairent (ben oui, elles sont allumées sur les aiguilles de pin - eh bomberos ! - lolll) ici et là les petits groupes de fidèles qui sont soit assis, soit à genoux en prière. On y vient seul ou en famille, on apporte bouffe (du poulet ou des oeufs) et liqueurs (surtout du Coke -qu'il est essentiel de roter - oui oui) pour soi et pour les guérisseurs qui exercent quotidiennement leur fonctions chamaniques. On exhorte son dieu ou son saint à guérir tel ou tel autre qui est couché sur le plancher et dont on oint la tête ou le corps (selon le problème) du malade. On fait une instrospection, traitement de l'esprit et de sa conscience, grâce aux miroirs pendus au cou des statues de saints. D'autres psalmodient d'ancestrales litanies, incitant ces mêmes saints et des esprits bienfaisants à apporter la paix, le pardon et le soulagement de son âme. Toutes les fêtes, qu'elles soient religieuses ou pas sont les prétextes privilégiés du syncrétisme. C'est complètement désarmant et charmant en même temps !

Dans ce temple, comme il n'y a pas de prêtres, il n'y a pas non plus, comme nous, des marguilliers mais il y a quand même un "conseil de fabrique"... Je vous explique... les hommes sont en charge des célébrations et il y a une gradation à respecter: ils sont : martomoetik, alperesetik et moletik. Les deux premiers sont des mots empruntés à l'espagnol mayordomos (majordome) et alférez (sous-lieutenant). Ils doivent payer tout ce qui est nécessaire afin de célébrer le culte. Ces trois types de cargos (frais) sont également institué en hiérarchie. Les titres et paiements constituent en fait une échelle ascendante vers l'au-delà. On ne peut jamais devenir un moletik si on n'a pas franchi l'étape du martomo tout d'abord, puis un alperes. Ces titres et responsabilités sont seulement pour les hommes, bien que leurs épouses ont un rôle important dans les frais de leur mari. Il y a 12 martometik, 12 alperesetik et 6 moletik et ils sont choisis par les habitants à chaque année. Chacun a un festin différent qui lui est confiée au cours de l'année, bien que chacun d'eux peut aider tout au long de l'année. Par contre, les martomoetik sont responsables d'acheter tout ce qui est nécessaire pour l'intérieur de l'église (fleurs, bougies, feuilles de pin, etc.). Les alperesetik sont ceux qui achètent et préparent tout le nécessaire pour l'extérieur de l'Église (banderoles, fleurs, feux d'artifice, kameró (sorte de bombe ou explosifs). Les moletik, quant à eux, sont les anciens qui sont en charge de l'enseignent aux jeunes qui veulent joindre ces rangs.

Malheureusement, il nous est défendu de photographier l'intérieur de l'église. Il y a même des gardiens parfois qui surveillent et qui risquent de nous talonner avec un petit bâton pour nous rappeller à l'ordre - lolll. Par contre, si vous voulez vraiment voir de quoi il s'agit, j'ai retracé sur le web une très belle photo de Reynald Schmid représentative de ce que je vous explique mais photo prise à l'église Santo Tomas Chichicastenango au Guatemala en décembre dernier. La photo est protégée par licence mais vous pouvez la visionner ICI.

En plus, le dimanche, tous les habitants des alentours descendent "en ville" et se retrouvent tous au mercado qui se fait sur le parvis de l'église. Mais nous sommes samedi et nous ignorions cette particularité. Quel dommage... on n'a pas le bon timing ! Ben, j'ai scanné ma carte postale - pas fameux - mais ça vous donne une idée. J'imagine qu'en tapant "San Juan de Chamula" sur Google et en demandant "images", vous allez trouver beaucoup mieux par des gens qui y ont assistés - snif snif snif...

Il faut aussi comprendre que les caméras étaient utilisées seulement quand le guide nous le permettait car les habitants ont encore la croyance qu'on leur vole leur âme en les photographiant. Alors respect des traditions obligent... mais avec permission et photographies prises de loin (d'où la mauvaise qualité de la prise de vue) j'ai pu photographier les vendeuses sur le parvis et un "agent de sécurité" novice. Ils sont habillés d'une peau de mouton (j'imagine - pas eu la chance de vérifier) et le guide m'instruit à l'effet que ceux habillés en blanc sont les "novices" et que ceux en noirs sont plus haut gradés. En plus, selon s'ils portent manches courtes ou longues, ça veut également dire qu'ils ont un rang différent.

Autre petite particularité du village, le cimetière: véritable jardin de croix en bois blanches, vertes, bleues et noires, parmi lesquelles paissent les moutons - loll. Les Tzotzils vouent un culte aux croix qu'ils associent, non pas au Christ, mais à l'arbre de vie des anciens mayas. D'ailleurs, il y a plusieurs "croix mayas" d'installées dans ce village et ces croix ont une signification tout autre de la nôtre (j'y reviendrai). Voyons voir en images ce que ça donne...

Image

(scanner cartes postales + ajouter d'autres photos)
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Re: Die sur la route...

Messagepar Die » 29 Avr 2011 11:24

Oh faut que je vous raconte... Comme on est assis, tous les 4, à un café pour prendre un verre, une jeune fille d'environ une dizaine d'année veut me vendre quelque chose que je refuse. Mais elle reste à nos côtés et commence à essayer de nous jaser (bien gros mot pour le peu qu'on peu comprendre, mais bon), 2 autres jeunes filles se joignent à elle. Comme LUI venait de donner son Cola à une dame qui le lui a gentiment demandé, les petites filles veulent aussi une liqueur. Je dis que je ne veux pas en acheter 3 ou 4 mais que je peux en acheter une et qu'elles pourraient partager. C'est que si tu donne à une, tu peux t'attendre à voir une meute arriver. Une fois à l'intérieur, la plus vieille se dirige au frigo. Elle a compris que j'en payais qu'une seule cannette de Coke. Alors, vive comme un éclair, elle achète une grosse bouteille d'eau me disant que c'était quand même moins cher que 2 Cola. Je n'ai pas pu m'empêcher d'en rire et comme c'était de l'eau, j'ai acheté la grosse bouteille qu'elles ont pu finalement partager. Super cute !

Une autre... devant le parvis de Santo Domingo, je fouinais ici et là et j'attendais aussi que mon homme finisse ses photos. Une enfant s'approche en voulant me vendre un porte-clé à l'effigie des zapatistes. Je refuse. Elle retourne auprès de sa mère qui elle vend autre chose. Comme mon homme ne revient pas et que j'attends toujours, l'enfant revient et là elle se colle à moi en me frottant le bras doucement et en disant mielleusement et en étirant le dernier mot "10 pesos pleeease". Je refuse et elle s'acharne placidement. Ben la p'tite torrieuse (loll), belle comme un coeur à part de ça, m'a charmée et j'ai acheté 2 porte-clés pour son "10 pesos pleeease". J'ai un zapatiste noir et un blanc... tiens je vais les envoyer à ma fille, la défenderesse des causes perdues et amante de liberté - lolll.

Au tour maintenant de Zinacantan, autre ville du même genre mais plus petite avec ses 30,000 habitants comparativement à sa grande soeur avec ses 60,000. Faut dire que ça parait gros comme nombre mais les habitants sont dispersés tout autour en montagne et sur le bord des rivières. Zinacantan veut dire chauve-souris en Nahuatl - loll. Cette communauté m'a légèrement déçue probablement que la première était plus représentative de ce que je cherchais au Chiapas. Mais bon, ce n'est que mon opinion. De plus, le guide s'est attardé longuement à la première avec toutes les explications qui s'imposent et très peu sur la deuxième se contentant de nous faire visiter une fabrique d'artisanat local. Ici, à Zinacantan les femmes fabriquent des vêtements traditionnels: ponchos, huipils (robe traditionnelle maya) et châles. De couleur rouge et rose (normalement), les huipils sont ornés de fleurs brodées. Zinacatan est d'ailleurs spécialisé dans la culture des fleurs sous serres, arums, oeillets, roses, chrysanthèmes sont envoyés aux quatres coins du pays et vendus en d'odorants bouquets lors du marché dominical sur le parvis de l'église. Ici, l'église San Lorenzo est blanchie à la chaux et est beaucoup moins spectaculaire que celle de San Juan Chamula.

À cette fabrique familiale, on a eu droit à une dégustation de tortillas-maison à la farine de maïs cuite sur une plaque métallique (comal) enfarinée de chaux et cuite sur feu de bois - pourquoi la chaux ? pour empêcher que ça colle évidemment mais aussi pour fournir le calcium nécessaire aux habitants car il n'ont pas de produits laitiers provenant de vaches mais seulement le lait des chèvres. Cette tortilla est garnie de frioles negros (fèves noires), de fromage de chèvre et de salsa (facultatif car épicée) accompagné d'un petit verre de posh (alcool local fabriqué à partir de la canne à sucre). De plus, pour l'oeil touristique, on a eu droit à une démonstration d'habits cérémoniaux pour monsieur et madame les mariés. Madame porte justement la robe huipil.

Petit cours de cuisine... Pour fabriquer la pâte qui va servir aux tortillas, on utilise des grains de maïs ixtamalisés. Jaune le plus souvent mais aussi rouge, noir et blanc, c'est l'amidon corné qui donne sa couleur aux grains. Cette préparation consiste à cuire le maïs dans de l'eau de chaux bouillante pendant environ trois heures, pour décoller la cuticule du grain. Après ce traitement, le maïs est appelé nixtamal, d'où l'expression nixtamalisés. Il est ensuite lavé à grande eau puis broyé dans un metate (meule: vous en voyez 2 sur l'étagère à l'arrière de la dame qui s'est penchée trop vite quand j'ai pris ma photo - loll). Maintenant, on utilise un moulin manuel similaire à celui qu'on utilise pour hacher de la viande. De l'eau est ajoutée à la préparation jusqu'à obtenir une pâte ferme et malléable. Cette pâte est ensuite travaillée pour former plusieurs boules. Ces boules sont alors aplaties pour former des disques d'environ 20 cm de diamètre. Traditionnellement, cette opération d'étalement est réalisée avec des mouvements d'écrasement de la paume de la main qu'on appelle palmoteo ; dans les zones tropicales, on met la boule de pâte entre deux feuilles de bananier avant de l'écraser contre une surface dure et lisse. Cette technique a donné ensuite naissance à la presse à tortillas, constituée de deux disques de métal ou de bois d'environ 20 cm, qui permettent de former mécaniquement les tortillas avec rapidité et uniformité. Ce processus est automatisé dans les « tortillerías » ou « molinos », sortes de boulangeries spécialisées dans la préparation quotidienne des tortillas, où elles sont vendues au kilogramme. Les tortillas sont ensuite cuites sur une plaque chauffée. Elles étaient traditionnellement en céramique, mais les comales sont aujourd'hui majoritairement métalliques, en aluminium ou en acier, similaires à une crêpière. Le comal est chauffé généralement au gaz ou, plus traditionnellement, au feu de bois. Les tortillas sont retournées deux à trois fois pendant la cuisson, et sont retirées de la plaque lorsque l'eau de la pâte, en s'évaporant, a fait gonfler la tortilla.

Bon... revenons à nos villes... Faut dire que les deux municipalités ont les mêmes habitudes de vie et le guide a pensé qu'il était probablement inutile de répéter. Nous avions cependant un excellent guide Tzotzil qui parlait 5 langues. Les deux places étant tout de même similaires, c'est sans doute pour ça que la deuxième visite m'a moins intéressée d'autant plus que je commençais à être pas mal fatiguée. De plus, on a eu droit à une belle ondée durant notre visite à la fabrique (d'où les gouttes d'eau dans la caméra) ce qui fait qu'au retour, on "nageait" dans les rues - lolll.

[i](réduire les photos et les mettre ici)[i]

Au retour de ce tour guidé, l'autobus nous laisse au Chedraui où André va négocier un arrêt-dodo pour le lendemain. Le problème, c'est que nous devons repasser par là pour nous rendre à Palenque. Mais le voyage serait beaucoup trop long de Ocozocoautla jusqu'à Palenque si on devait le faire d'une traite (environ 350 km en pleine montagne). On a eu notre quota - lolll. Alors en coupant "en deux" le trajet, on va ménager et nos machines et nos p'tits coeurs et sauvegarder la paix dans nos couples - lolll. Le gérant accepte gentiment que nous stationnions une nuit puisque demain sera dimanche. Super ! De retour au VR au Hogar Infantil André retourne chercher son camion "en ville". Réparation faite = petite facture = tout l'monde est content.
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Re: Die sur la route...

Messagepar Die » 29 Avr 2011 11:25

Jour 90 - 27 février 2011

En ce dimanche matin, le camion de LUI refuse de démarrer. Il tente de booster sa batterie avec sa génératrice mais c'est trop long. Alors on sort les cables... Une heure plus tard, on peut reprendre la route. Nous revoilà repartis pour le Chedraui de San Cristobal mais avec nos VR où nous passerons qu'une nuit pour nous permettre d'atteindre Palenque le lendemain.

Alors qu'on se dirige vers notre montée de la Mesa Central de Chiapas, le camion de LUI "ne prend pas son gaz" d'après lui. Inutile de risquer de monter dans ces conditions. Comme nous ne sommes pas loin de Tuxtla, nous allons en ville, avec nos VR, pour chercher un mécano. Mais il est à peine 9h00 et c'est dimanche. Si c'est facile de conduire un dimanche matin si tôt avec nos gros véhicules, le repérage d'un mécano relève du miracle... On oublie ça !!! Par conséquent, André suggère de retourner au camping Hogar, de relaxer et demain, lundi, de chercher un mécano dans le coin (celui qui a réparé son ventilateur par exemple) et de remettre à 1 jour ou 2 notre voyage pour Palenque. Mais... comme c'est dimanche... on devait avoir un petit jésus qui nous surveillait. Juste après avoir enfilé nos machines dans la rue menant au camping, j'aperçois une porte entr'ouverte par laquelle je vois un type penché sous le capot d'un autobus. J'en avise André, qui avise LUI et on s'arrête quelques pieds plus loin. André va donc tenter de dialoguer avec ce mécano (si s'en est un) qui semble déjà au travail. Et effectivement, il viendra voir de quoi il retourne. LUI pense que c'est son filtre qui est encrassé. Comme il en a un en réserve, nos trois bons samaritains installent le nouveau filtre mais non sans peine car il a fallu défaire la batterie et, comme c'est souvent le cas au Mexique, on n'a pas toujours les bons outils. Mais c'est fait... on peut donc reprendre la route.

Alors on se met à grimper... on monte de plus de 2,000 mètres (6,562 pieds) sur 45 km et ce, sans arrêt... la route n'est qu'une longue longue éminence. Inutile de vous dire que notre camion s'est remis à chauffer malgré le chauffage au boutte (avec une température extérieure frisant déjà les 33 degrés - car on est plus tard que prévu) et on doit donc s'arrêter. Après une quarantaine de minutes, nous revoilà en route pour notre Chedraui. On en profite pour aller faire le plein d'épicerie, retour au VR pour nous, souper et dodo tandis que LUI et ELLE vont manger "chinois" et retourne au petit centre commercial du Chedraui. Demain: Palenque... une autre de mes attentes.


Jour 91 - 28 février 2011
Nous sommes toujours au Chedraui et le camion de LUI ne part pas. Ben là, c'est la batterie carrément qui fait défaut. Il re-boost avec sa génératrice. Heureusement, même en partant 30 minutes plus tard, on n'a pas trop long à faire aujourd'hui. Seulement 210 km mais comme de raison, encore en montagne mais aux abords de Palenque on devrait plutôt se mettre à descendre. Bon... là ce sont les freins qu'on devra surveiller - lolll.

En route, on s'arrête à nouveau, question de faire refroidir moteur et freins. Heureusement, il y a un mirador pas trop loin. Comme on a sûrement une heure à perdre, aussi bien aller manger. Et "par hasard" un comidor (de comer qui veut dire manger, donc un resto) nous attend à ce mirador. On s'installe et on veut le menu. Pas de menu. La jeune fille nous débite en espagnol ce qu'elle a mais on ne comprend pas (André est dehors à s'occuper de son camion). Je vois passer un "bol de soupe" et je demande ce que c'est. Elle me répond du pozole. Qué es ¿ (c'est quoi - remarquez le point d'interrogation en envers, ben oui, c'est comme ça en espagnol). Elle me l'explique mais je ne comprends pas plus. Comme ça sent bon, allons-y pour un pozole, on verra après - lolll. C'était délicieux à tel point que LUI s'en commande une assiette. En fait, le pozole est une sorte de potée ou de ragoût mexicain. On y met du maïs cacahuazintle (un maïs blanc dont les très gros grains ont la particularité de s'ouvrir en corolle à la cuisson - d'ailleurs ce maïs est cuit dans de l'eau de chaux), de la viande effilochée (porc et/ou poulet avec les os pour améliorer le goût), de l'ail, de l'origan, du chili rouge sec et moulu. Parfois on ajoute du panela (sorte de mélasse dérivée de la canne à sucre) et du chicharrón (peau de porc cuite) et bien d'autres ingrédients que peut-être il est mieux que je ne sache pas - lolll. On assaisonne le tout d'ingrédients variés, selon nos goûts, que la demoiselle met devant soi: oignons en petits cubes, laitue finement coupée, de l'avocat, du piment en poudre, du fromage, des radis.

On reprend la route et nous voilà au Maya Bell Trailer Park dans le Parc National de Palenque. On prend le reste de la journée relax et demain on ira voir les ruines mayas. Vous n'allez pas manquer ça... vous le regretteriez car c’est l’un des sites les plus impressionnants de cette culture. Je vous donne donc rendez-vous à mon très spécial camping.
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Re: Die sur la route...

Messagepar Die » 29 Avr 2011 11:38

Internet est très lent de mon côté aujourd'hui. Fait pas trop beau dans ma région et hier soir on a eu des vents violents pas mal. Ça dû amoindrir le circuit j'imagine.

Alors je vais arrêter ici pour l'instant et aller traiter mes photos pour les mettre en ligne. J'ai 153 photos à date et nous en sommes qu'au 28 février. J'suis arrivée au Québec le 12 avril. :-o
Ne vous inquiétez pas... il y aura moins de photos et moins de texte aussi une fois sur la côte-est du Golfe. Pour l'instant, je vais aller corriger mon texte sur Palenque.

Écrire n'est pas si simple que ça quand on veut en faire un récit lisible sur le net. J'écris d'un jet au départ, tout ce qui me vient à l'esprit et surtout comme ça vient. Je laisse mon texte décanter 1 jour au 2. À la seconde lecture, j'ajoute et surtout je documente mes notes par des recherches. Après je relis et j'ajuste mes phrases pour en faire un tout cohérent et compréhensible pour tous. Je le laisse encore de côté pour quelques heures, le temps de me changer les esprits. Après je revise mon français, mes conjugaisons, mes tournures de phrases et je corrige.

Par la suite, je visionne mes photos, les choisies en rapport avec mon texte que parfois je dois modifier à nouveau pour correspondre à la photo. Je dois redimensionner les photos car elles sont beaucoup trop grosses et trop lourdes pour le web. C'est un travail à longue haleine mais j'aime bien ça !
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Re: Die sur la route...

Messagepar Serge Loriaux » 29 Avr 2011 19:58

WOW! QUELLE AVENTURE MEXICAINE EXCITANTE! Vous nous en faites connaître des choses Die! :) Merci!
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Directeur général, Caravanes Soleil... pour le Mexique!

Au crépuscule de notre vie, l'important n'est pas de se retourner pour contempler la suite des « succès » que nous avons eus dans l'existence. L'important est d'avoir vécu de nombreuses aventures, heureuses ou malheureuses, et d'avoir fait le plus souvent possible de notre mieux.

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Re: Die sur la route...

Messagepar Die » 02 Mai 2011 19:06

Il se passe des choses bizarres sur ce forum.... mes photos ont disparues !!!
:(
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Re: Die sur la route...

Messagepar A. Martin » 02 Mai 2011 19:33

Die a écrit:Il se passe des choses bizarres sur ce forum.... mes photos ont disparues !!!
:(

Internet manque de vitesse , si tu laisses la page 2-3 minutes sa se met a réapparaitre ou tu reviens le lendemain et elles sont la .
André

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Re: Die sur la route...

Messagepar Die » 03 Mai 2011 06:12

Les photos sont revenues aujourd'hui mais j'ai accusé le forum à tord. MEA CULPA

Ce sont mes 2 sites (DieVoyages et DieVagations) qui n'étaient plus en ligne, possiblement problème de serveur. J'ai écrit à mon hébergeur "en urgence" hier et ce matin tout est redevenu normal.
Bizarre tout de même car j'ai 4 autres hébergements, dont ma petite compagnie de page web (Servi-Page), chez le même commerçant et ils fonctionnaient. J'imagine que mes sites ne sont pas tous sur le même serveur.

Alors j'vais pouvoir continuer à télécharger mon récit. Youppi !!! J'en suis à ma 10ième page et je m'apprête à aller voir Roadtreckeux à Mérida. J'm'en viens Bernard - lolll.
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Re: Die sur la route...

Messagepar Die » 04 Mai 2011 17:10

Je me demande si ça vaut la peine de continuer.

Comme d'autres avant moi, j'ai l'impression que ces posts ne sont pas vraiment lus... et c'est fort légitime aussi.
On ne peut pas aimer tous les sujets sur le forum mais d'un autre côté ça demande de l'énergie et du temps pour les auteurs.
Alors, comme Benz et X13 avant moi, je me demande si ça vaut l'coup de continuer ici.

Bon... j'vais au moins continuer le récit sur Maya Bell pour ne pas vous laisser en plan mais on verra pour la suite...
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Re: Die sur la route...

Messagepar Die » 04 Mai 2011 17:17

Je vous avais laissé au 28 février, 91ième jour de notre voyage, et on entrait au Maya Bell Trailer Park. Donc voici....


Parlons d'abord du camping Maya Bell. Church dit dans son livre Mexican Camping que le terrain tend à être un peu funky et j'avais lu sur internet des commentaires négatifs et qu'il s'agissait d'un camping qui attirait les jeunes hippies Peace & Love voyageant en Westfalia 1960. Bien, moi, j'adore ce camping. On l'a choisi pour sa proximité avec le site archéologique se disant qu'on resterait 1 jour ou 2 et tant pis pour les fumeurs d'herbes - lolll. 

C'est un complexe "hôtellier" si je peux m'exprimer ainsi. En entrant, la réception est adjacente à un petit restaurant (que je n'ai pas essayé mais dont notre couple-accompagnateur en a dit un très grand bien après avoir mangé leur imposant hamburger), on y loue également des chambres mais ce qui me frappe c'est le fait que, au bout d'un petit sentier aménagé qui mène à une partie supérieure du site, il y a une série de palapas[1] sous lesquels des hamacs sont suspendus pour y dormir. Mais on peut également y ériger une petite tente si on préfère. À cela, s'ajoute une piscine alimentée par un ruisseau qui descend de la jungle. Bien sûr, il s'y ramasse du sable au fond de la piscine mais les poissons demeurent tout de même prisonniers de leur ruisseau endigué. Il y a une casa pour le massage et tout à côté, un temazcal[2]. Et bien sûr un terrain pouvant accueillir environ une trentaine de VR, quoique pas trop gros... 40-45 pieds vous abstenir ! Le tout, est lové dans un grand espace au milieu de la jungle où on peut entendre les singes hurleurs[3]. Et à défaut de les entendre, chaque soir, au petit resto, on peut écouter de la musique douce. Rien de mieux pour s'endormir. Donc, un beau petit complexe adéquat pour tout voyageur même s'ils ne sont pas jeunes, ni fumeurs de substances illicites et qui n'ont pas de Volks des années '60 - lolll. 

Oui il y a beaucoup de jeunes qui arrivent avec sac à dos comme seul bagage et qui vont s'installer sous un filet contre les moustiques dans leur hamac ou dans leur tente. Il y a aussi des petites familles qui préfèrent la quiétude des chambres mais jamais au grand jamais nous avons été importunés par le bruit. Bien au contraire... ce fut super enrichissant de jaser avec ces jeunes qui me rappellent ma fille, backpackers elle aussi. Le voici en photo...

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(+ ajouter la photo d'André du singe hurleur + le son qu'il a enregistré)

1] Palapa: grand parasol fixe avec toit de chaume ou de feuilles de palmiers

[2] Temazcal: mot Nahuatl signifiant "maison de chaleur", soit une hutte à sudation. Selon les coutumes, on les utilise pour purifier le corps spirituellement parlant, pour améliorer la santé mais aussi pour soigner des maladies.

[3] Singes hurleurs: au Mexique on les appellent Mono Aullador ou Batz en langue maya. Ce sont des primates de la famille des Cebidae - Alouatta Pigra. Au Mexique, il sont noirs contrairement à leurs homologues d'Amérique Centrale qui sont marrons ou argentés. Leurs épaules sont robustes et ses membres arrières sont disproportionnellement petits et semblent avoir l'air faible, alors que leur queue est préhensile et s'enroule souvent autour des branches. Ils se nourrissent de fruits et de feuilles et on les retrouvent dans les forêtes entourant les sites archéologiques. Ce qui impressionne le plus, car des singes sont des singes - lolll, c'est leur cri. Il s'agit plutôt de grognements, suivi d'hurlements qui durent quelques minutes notammment à l'aube ou en fin de journée ou quand il pleut. Comme pour les humains, les males émettent des sons plus longs et plus profonds, tandis que les femelles ont des hurlements plus aigus. Malheureusement, ils sont menacés par la déforestation et la chasse et quelques populations ont été décimées par la fièvre jaune. .

Et maintenant, poursuivons avec Palenque et son site archéologique...
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Re: Die sur la route...

Messagepar Die » 04 Mai 2011 17:22

Jour 92 - 1er mars 2011

Comme le site archéologique ouvre à 8h00, il n'est pas tard quand on s'y rend d'autant plus que c'est à environ 2 km du camping. Dès stationné, les vendeurs itinérants se "garrochent" sur nous, même à cette heure matinale. On s'empresse d'acheter nos billets et on y va... malheureusement, il n'y a pas de document remis pour le plan du site et j'ai oublié mes papiers à la roulotte. Bon... on va faire avec...

Palenque est un impressionnant chef-d'œuvre de l'art maya. La technique et l’élégance de ses constructions, comme la légèreté de ses reliefs sculptés illustrant des thèmes mythologiques, témoignent du génie créateur de la civilisation maya. En effet, il s'agissait à l'époque de nouvelles techniques de construction développées pour permettre de réduire l'épaisseur des murs et de méthodes innovatrices de drainage de la rivière Otulum. L'espace interne agrandi, les multiples ouvertures et le recours à des galeries confèrent une rare élégance à cette architecture richement décorée de sculptures et de stucs, d'un type entièrement nouveau. Son influence a été considérable dans tout le bassin de l'Usumacinta, et s'étendit même jusqu'à Comalcalco, aux confins occidentaux de la zone d'influence culturelle maya.

Je ne relaterai pas l'histoire pré-hispanique, ça serait beaucoup trop long et vous pouvez, sans aucun doute la retracer sur le web si le sujet vous intéresse. Seulement ajouter pour ceux et celles qui ont visité le Musée d'Anthropologie de Mexico et qui ont vu la tombe de Pakal... bien c'est à Palenque qu'était le centre le plus florissant de la région sous justement les règnes de Pakal II (le roi au pied-bot) et son fils Kan Balam II (ben lui, il avait 6 doigts aux mains et aux pieds - lolll). Le tombeau de Pakal II se trouve audit musée et c'est justement son masque qui est illustrée sur les souvenirs que vous achetez.

Revenons au site: il est situé au cœur de la jungle tropicale. Originalement, les ruines étaient le centre d'une immense ville qui s'étendait sur quelques 8 km carrés mais de gigantesques travaux de terrassement ont modifié la topographie naturelle du site pour permettre la "mise à nu" des fortifications et surtout l'accès aux touristes que nous sommes. Ses principaux monuments ont été édifiés entre 500 et 700, deux siècles qui correspondent à son apogée. Vers la fin du Xe siècle, les populations locales de la région du golfe de Mexico l'envahirent et entraînèrent son déclin et son abandon. En voici une description succincte car il s'agit d'un immence complexe archéologique dont un seul temple peut comporter plusieurs structures pour former un ensemble architectural imposant:

Le principal ensemble de la zone centrale est le Palacio. Construit au cours de différentes périodes sur un immense tertre artificiel façonné comme une pyramide tronquée, ses différents édifices s'organisent autour de quatre cours et sont dominés par une sorte de tour de garde ou d'observatoire astronomique qui s'élève au-dessus du complexe, unique dans toute l'architecture maya. Cette plate-forme trapézoïdale de 100 mètres par 80 (328 x 262,5 pieds) renferme un dédale d'escaliers, de portiques et de galeries souterraines. Un vrai labyrinthe !

Le Templo de las Inscripciones, qui est plus vaste encore est placé au sommet d'une pyramide située en contrebas du Palacio. Ce temple, aux proportions harmonieuses et construit au-dessus d'une crypte funéraire (fermée au public) couronne une pyramide à 9 degrés (les 9 niveaux de l'inframonde ou cycles d'évolution) d'une vingtaine de mètres de hauteur. Il est coiffé d'un toit surmonté d'une crête faîtière depuis longtemps en ruine - c'est l'cas d'le dire - lolll. Le sanctuaire est doté de 5 portes et à l'intérieur, sur le mur du fond, les 3 panneaux couverts de glyphes qui ont donné leur nom au temple et qui retracent l'histoire dynastique de Palenque. C'est en 1952, que fut découvert le tombeau contenant l'immense sarcophage monolithique de 7 x 3,5 mètres (23 x 11.5 pieds) et couvert d'une dalle de 4 tonnes de 2 x 3 mètres (6,5 x 10 pieds) magnifiquement sculptée du roi Pakal. Ce sarcophage se trouve maintenant au Musée d'anthropologie de Mexico. Ce prêtre-roi portait alors un masque en mosaïque et était entouré de nombreux bijous de jade. Ce pourquoi on essaie tant de nous vendre ces masques que j'ai mis tantôt en vignette. Après que les escaliers eurent été bouchés avec de la terre et des pierres, cette tombe célèbre ne resta reliée au monde extérieur que par un conduit en pierre, appelé "psychoduc" (conduit de l'âme), par lequel le défunt roi pouvait communiquer avec les vivants.

Plus loin, d'autres magnifiques temples-pyramides sont en partie cachés par la végétation : le Templo del Sol, le Templo de la Cruz, le Templo de la Cruz Foliada, le Templo del Conde et quelques autres. En effet, de nombreux édifices occupent tout l'espace compris entre ces deux zones.

Des photos valent milles mots à ce que l'on dit. Il m'est impossible de toutes les mettre, ayant pris plusieurs angles de chacune des structures mais en voici un échantillon... en espérant avoir attribué le bon nom au bon temple - lolll - puisque je n'avais pas mon livre, pas de document, ni papier, ni crayon pour prendre des notes. Si jamais j'ai fait erreur, veuillez m'en pardonner et m'en aviser svp.

******* j'ai mis une quinzaine de photos sur ma page web mais je ne peux toutes les reportées ici *******


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Un long sentier, très bien aménagé à travers la jungle, nous descend vers la Cascada de la Reina* et vers le Museo de Sitio. Mais ce qu'il n'est pas dit, c'est qu'une fois sur ce sentier, on ne sort pas à la même place où on est entré. Nous devons donc remonter la route sur 1,5 km quand tu viens de te taper 3 heures de marche sur le site - lolll. Et ça monte madame !!! Et il fait 35 madame !!! Et je n'ai plus d'eau madame !!! Inutile de vous décrire dans quel état je suis arrivée au stationnement - lolll. J'étais rouge comme une tomate, fanée comme une fleur en pleine canicule; j'étais poisseuse et j'aurais bu le chameau en entier - je représentait la flore et la faune à moi toute seule - lolll.

Après cet avant-midi fort intéressant mais éprouvant pour mes jambes nous allons faire un tour dans la ville de Palenque. C'est une ville relativement moderne de 32,000 habitants environ, pas très bien entretenue et banale par surcroît. Pas plus grave que ça... à vrai dire je n'ai pas vraiment le goût de visiter la ville mais nous avons des commissions à faire. Ce qui fait qu'en cherchant du propane pour LUI, une barre de métal pour suspendre notre linge pour nous (ah oui, j'ai oublié de vous dire que sur la 175 on a brisé ça aussi), une lavanderia pour les madames, un endroit pour faire l'épicerie et pour dîner (que nous n'avons pas trouvé)... bien disons que finalement on l'a visité en camion - lolll. Arrivés vers 3h00 au camping, sans dîner, disons que ma journée était faite !

* en mémoire à la reine rouge dont le tombeau fut découvert juste à côté du Templo de las Inscripciones. Ce sarcophage contenait les ossements d'une femme d'âge moyen couverts d'une épaisse couche de cinabre (espèce minérale composée de sulfate de mercure) d'où son sobriquet de «Reine rouge» - et accompagnés de nombreux objets en jade. De chaque côté du sarcophage gisait le squelette d'une victime sacrificielle. La proximité du Temple des inscriptions contenant le sarcophage de Pakal fit penser aux archéologues que la Reine rouge pourrait être la mère de ce dernier. Cette hypothèse fut cependant infirmée par un examen ADN excluant toute parenté entre les deux. Faute de la moindre inscription, l'identité de la Reine rouge reste donc mystérieuse, même si on a spéculé qu'il pourrait s'agir de l'épouse de Pakal. - 4ième photo en partant du haut, là où vous voyez le palapa.
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Re: Die sur la route...

Messagepar Die » 04 Mai 2011 17:29

Jour 93 - 2 mars 2011

Vous ne vouliez pas manquer ça... c'est bien ! Commençons par Agua Azul, la chute la plus loin du camping. Il s'agit d'une impressionnante série de belles cascades rugissantes se déversant dans des vasques les unes dans les autres, d'un beau bleu turquoise. C'est assez spectaculaire car, comme pour Hierve de Agua, les eaux laissent des dépots de calcaires dans ces étants naturels qu'on nomme "gours" en terme géologique. Cette belle coloration de l'eau s'harmonise tellement bien aux verts de la végétation environnante. La brise constante et le son aquatique inépuisable contribuent à faire de cet emplacement, sans aucun doute, un des spectacles naturels plus beaux et inoubliables de la République Mexicaine.

Il y a un sentier qui monte pendant 1 km le long des cascades. Il y en un autre aussi qui s'enfonce plus loin dans la forêt où il y aurait d'autres cascades encore plus spectaculaires, dont un "escalier" continu d'eaux qui se jette dans la rivière Tulija en formant un des plus beaux rideaux d'eau. Mais il nous a été déconseillé d'y aller. Donc on se limite au sentier sécuritaire.

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Misol-Ha, que nous faisons au retour vers le camping, n'est pas aussi spectaculaire au niveau "cascades", quoique la chute de la rivière Tzaconeja fait environ 35 mètres (114,8 pieds) de haut. Par contre, il y a une grotte située derrière la chute et qui est accessible par un petit sentier aménagé.

Mais attention... ça mouille !

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Somme toute, une belle petite journée dans la moiteur des eaux bleues.
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Re: Die sur la route...

Messagepar Die » 04 Mai 2011 17:30

Jour 94 - 3 mars 2011

Il a plu cette nuit et tout le terrain est détrempé. Mais ici, avec la chaleur, ça ne sera pas long que tout va sécher. Journée repos au camping Maya Bell car demain on reprend la route pour descendre à Chetumal. J'en profite donc pour relaxer, faire un petit barda dans la roulotte tandis qu'André s'occupe de changer ses bearing sur la roulotte. Et c'est cette journée que je me suis déguisée en photographe attitrée du camping - loll.

Avant de quitter le Chiapas, je voulais vous parler de la croix des mayas qu'ils appellent Yaxche ou Yakch'e.

Cette croix ne symbolise pas du tout le Christ comme on l'entend dans notre religion catholique. Chez les mayas Tzotzils, la croix c'est le symbole préhispanique oui, mais c'est pour eux "l'arbre de vie", comme je l'ai mentionné plus tôt. Cet "arbre de vie" représente l'axe du monde autour duquel s'organise les 4 points cardinaux (est, ouest, sud, nord) mais aussi les 4 saisons (printemps, été, automne, hiver), 4 entités (ciel, enfer, bien, mal) et les 4 éléments (eau, terre, feu, air). Le centre où se relie les branches correspond à la Terre comme univers cosmique mais également comme "la croisée des chemins", le point de rencontre, le centre et l'axe de tout. Cette croix, normalement verte, est souvent faite de bois de la famille des Ceiba Pendrata (kapokier ou fromager ou bois coton) et repose toujours sur un socle. (notre guide sur la photo)

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Re: Die sur la route...

Messagepar sunshine » 04 Mai 2011 18:02

Die a écrit:Je me demande si ça vaut la peine de continuer.

Comme d'autres avant moi, j'ai l'impression que ces posts ne sont pas vraiment lus... et c'est fort légitime aussi.
On ne peut pas aimer tous les sujets sur le forum mais d'un autre côté ça demande de l'énergie et du temps pour les auteurs.
Alors, comme Benz et X13 avant moi, je me demande si ça vaut l'coup de continuer ici.

Bon... j'vais au moins continuer le récit sur Maya Bell pour ne pas vous laisser en plan mais on verra pour la suite...


C'est un délice pour le coeur ce récit alors ne douter pas un instant que votre aventure n'est pas lu... c'est juste que (jen parle pour moi)
on ne se manifeste pas après chaque lecture... Je suis tout a fait consciente de tout le temps et le travail que vous mettez afin de nous
faire partager vos aventures... et c'est grandement apprécié !!!

Milles mercis Die.

Sunshine/Sylvie
Un objectif sans temps limite n'est pas réellement un objectif... C'est un rêve.
(Harold R. Mc alindon)

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Re: Die sur la route...

Messagepar Serge Loriaux » 04 Mai 2011 18:59

Je crois que vous faites une erreur d'appréciation Die... regardez plutôt les statistiques de votre chronique au Mexique:
148 Réponses et 2368 Vus !!

Les gens viennent vous y lire mais n'écrivent pas nécessairement vous savez!

Vous avez votre "fan club" Die! :)

Die a écrit:Je me demande si ça vaut la peine de continuer.

Comme d'autres avant moi, j'ai l'impression que ces posts ne sont pas vraiment lus... et c'est fort légitime aussi.
On ne peut pas aimer tous les sujets sur le forum mais d'un autre côté ça demande de l'énergie et du temps pour les auteurs.
Alors, comme Benz et X13 avant moi, je me demande si ça vaut l'coup de continuer ici.

Bon... j'vais au moins continuer le récit sur Maya Bell pour ne pas vous laisser en plan mais on verra pour la suite...
Serge Loriaux, Administrateur du Forum
Directeur général, http://www.VRcamping.com
Directeur général, Caravanes Soleil... pour le Mexique!

Au crépuscule de notre vie, l'important n'est pas de se retourner pour contempler la suite des « succès » que nous avons eus dans l'existence. L'important est d'avoir vécu de nombreuses aventures, heureuses ou malheureuses, et d'avoir fait le plus souvent possible de notre mieux.

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