Le prix payé pour nos cellulaire versus ailleurs

[Serge Loriaux]

Voici quelque chose de très intéressant comme information


Cellulaire: les Canadiens paient toujours le prix fort
Paru le 21 octobre 2010 Par Priscilla Franken Source: Protègez-vous.ca


Le Canada continue de se démarquer avec des tarifs de téléphonie mobile exorbitants, révèle une récente étude.

Ce n’est pas un scoop, on le sait, les Canadiens paient très cher pour l’utilisation de leur cellulaire. Comme d’autres avant elle, l’étude récemment publiée par The New America Foundation’s Open Technology Initiative (OTI) nous rappelle cette réalité: en matière de tarifs mobilité, le pays remporte souvent la palme.

Menée dans 11 pays à travers le monde, l’enquête nous apprend notamment que ce sont les Canadiens qui déboursent le plus pour un forfait voix, texte et données, soit environ 67,50 $ par mois.

C’est un peu plus cher que les tarifs imposés aux consommateurs américains (près de 60 $ pour un forfait similaire), mais cela représente tout de même cinq fois plus que ce que dépensent les usagers de l’Inde ou de Hong Kong, qui paient respectivement 12,90 $ et 13,50 $ par mois.

Tarifs/mois
Voix Texte Données Total Canada
38,70$ 4,80$ 24$ 67,50$

Danemark 17$ 5$ 17$ 39$

Finlande 25,50$ 5,70$ 8,90$ 40,10$

Hong Kong 8,50$ n/d 5$ 13,50$

Inde 5,40$ 5,40$ 2,10$ 12,90$

Japon 10,10$ 3,80$ 4,70$ 18,60$

Corée du Sud 10,80$ 13,40$ 12$ 36,20 $

Suisse 6,75$ 17,80$ 9,50$ 34,05$

Taïwan 5,94$ 5,80 $ 12$ 23,74 $

États-Unis 39,99$ 5$ 15$ 59,99$

Royaume-Uni 17$ 7,70$ 7,70$ 32,40$

Tarifs mensuels constatés dans 11 pays différents, selon l’enquête de l’OTI


Pas de vraie concurrence

Même chose pour ce qui est de la tarification du service voix avec abonnement : le Canada se classe en seconde position derrière le Japon (0,37 $ la minute), avec un tarif de 0,31 $ la minute. Ce même service coûte 0,18 $ aux États-Unis, 0,17 $ au Royaume-Uni, ou encore 0,07 $ en Finlande, 0,04 $ en Suisse, et 0,01 $ en Inde.

« Seule une volonté politique peut faire changer les pratiques de l’industrie. Tant qu’aucune réglementation ne sera mise en place, les tarifs de téléphonie mobile resteront élevés au Canada », estime Anthony Hémond, avocat spécialisé en télécommunications pour l’Union des consommateurs. Problème: le gouvernement actuel privilégie le libre marché et n’a aucune intention de réguler le secteur.

« Pourtant, il n’y a pas de libre jeu véritable, puisque trois joueurs majeurs, Telus, Bell et Rogers, se partagent 97 % des abonnés, déplore M. Hémond. Ces acteurs s’entendent sur les tarifs, il n’y a donc pas de vraie concurrence… »

Et de rappeler qu’ils continuent également de proposer des contrats de trois ans, alors que partout ailleurs on est passé à deux ans. Ou encore que le Canada et les États-Unis, à la différence de l’Europe et de l’Asie, sont deux des rares pays au monde à faire payer les appels entrants aux utilisateurs de cellulaires…

« Le Canada accuse un énorme retard dans le domaine de la téléphonie mobile. Dans certains pays, comme en France, en Australie ou aux États-Unis, on a même mis en place des forfaits pour les personnes à faibles revenus. Il est grand temps de progresser et de réglementer », conclut l’avocat.

En chiffres
Plus de 99 % des Canadiens peuvent maintenant se prévaloir de services sans fil
Fin juin 2010, on dénombrait 23,4 millions d’abonnés du sans-fil au Canada
Les Canadiens envoient 154 millions de messages texte par jour
L’industrie canadienne du sans-fil représente quelque 300 000 emplois au Canada
Source : Association canadienne des télécommunications sans fil (ACTS)

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Est-ce encore le cas à l'aube de 2012 ?