Grève des Étudiants
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- Mamounia
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Re: Grève des Étudiants
http://www.ledevoir.com/societe/education/345033/hausse-des-droits-de-scolarite-les-etudiants-recoivent-l-appui-d-un-millier-de-professeurs
Pourtant, ces profs-là les voient tous les jours les étudiants avec "leurs autos et leurs Iphones" (je mets cà en guillements car dans mon entourage, ils sont très minoritaires ceux qui en ont!) et ils les appuient quand même?? Peut-être sont-ils contents d'avoir des journées de congés en plus de leurs 2 mois de congé l'été??
Je suis sarcastique là
Il faut aller un peu plus loin que les préjugés banals et voir tout ce que implique ce genre de décisions du gouvernement...
Hausse des droits de scolarité - Nouvelles manifestations, dont une qui a bloqué la métropolitaine
La Presse canadienne 14 mars 2012 15h58 Éducation
Une autre manifestation réunissait aussi des étudiants de l'Université de Montréal.
Les étudiants ont à nouveau joué au chat et à la souris avec les policiers montréalais et leurs collègues de la Sûreté du Québec (SQ),cet après-midi.
Deux manifestations spontanées ont obligé les policiers à intervenir afin d'assurer la sécurité des étudiants qui déambulaient dans les rues sans avoir préalablement donné leur itinéraire.
Dans l'une des manifestations, qui avait débuté au cégep Ahuntsic, les étudiants de cette institution ont même emprunté l'autoroute métropolitaine, entraînant sa fermeture durant près d'une demi-heure en direction est sur le tronçon entre les sorties Christophe-Colomb et Papineau.
Leur irruption sur l'autoroute 40 a forcé les patrouilleurs de la SQ à intervenir, en relève à leurs collègues de Montréal, puisqu'il s'agit d'une voie de juridiction provinciale.
L'autre manifestation réunissait des étudiants de l'Université de Montréal. Ceux-ci se sont d'abord rassemblés devant le pavillon principal de l'institution avant de se diriger vers les bureaux de comté du député d'Outremont et ministre des Finances, Raymond Bachand.
Aucun débordement n'a été noté dans l'une ou l'autre des manifestations.
Appui de centaines de professeurs
Par ailleurs, La Presse canadienne a appris que des centaines de professeurs des niveaux collégial et universitaire appuient les étudiants actuellement en grève.
Depuis lundi, plus de 1300 enseignants ont signé un manifeste en guise de solidarité au mouvement étudiant qui conteste la hausse prévue des droits de scolarité.
Le document a déjà reçu l'appui de signataires notoires dont Guy Rocher, sociologue engagé de l'Université de Montréal qui a été membre de la Commission royale d'enquête sur l'enseignement au Québec (commission Parent) au début des années 1960, et Georges Leroux, spécialiste de la philosophie ancienne de l'Université du Québec à Montréal et correspondant canadien à l'Unesco. Outre leurs arguments contre une hausse du niveau d'endettement des étudiants et de la diminution de l'accessibilité aux études supérieures, les professeurs s'inquiètent de "la logique de privatisation du financement des services publics" du gouvernement Charest.
«Nous, professeur(e)s qui souhaitons léguer un savoir à tous ceux et celles qui désirent s'instruire, appuyons les étudiant(e)s en grève dans leur défense démocratique de l'accessibilité aux études universitaires et dans leur opposition justifiée à la marchandisation de l'éducation. Nous disons à cette jeunesse étudiante qui se tient debout qu'elle n'est pas seule», peut-on lire dans un document qui circule auprès des enseignants des niveaux collégial et universitaire de la province et dont La Presse canadienne a obtenu copie. Le manifeste s'intitule Nous sommes tous étudiants!, soulignant que les professeurs demeurent en mode apprentissage. Il s'agit aussi d'un clin d'oeil social au fameux slogan Nous sommes tous des juifs allemands!, de mai 68, en France.
L'objectif des auteurs, les enseignants Anne-Marie Le Saux, du Collège de Maisonneuve, Benoit Guilmain, du Collège Édouard-Montpetit et Stéphane Thellen, du Cégep du Vieux Montréal, est d'amasser 1625 signatures d'ici la publication prévue de l'écrit demain. Ce nombre symbolique correspond à la hausse des frais de scolarité prévue, en dollars, au terme des cinq prochaines années au Québec.
Ces professeurs et plusieurs de leurs collègues font actuellement la tournée des collèges afin de se joindre à la mobilisation étudiante. Ils devaient se rendre au Collège de Maisonneuve aujourd'hui.
Le texte précédant la pétition soutient que le ministre des Finances, Raymond Bachand, s'attaque aux acquis de la Révolution tranquille en ramenant les droits de scolarité à ce qu'ils étaient avant 1968, lorsque l'université était essentiellement réservée à une élite masculine.
On peut aussi y lire qu'«au-delà des revendications légitimes liées à la précarité de la condition étudiante, c'est l'avenir de l'éducation et de la société québécoise qui est en jeu dans le conflit qui oppose les étudiants au gouvernement.»
Pourtant, ces profs-là les voient tous les jours les étudiants avec "leurs autos et leurs Iphones" (je mets cà en guillements car dans mon entourage, ils sont très minoritaires ceux qui en ont!) et ils les appuient quand même?? Peut-être sont-ils contents d'avoir des journées de congés en plus de leurs 2 mois de congé l'été??
Je suis sarcastique là
Il faut aller un peu plus loin que les préjugés banals et voir tout ce que implique ce genre de décisions du gouvernement...
Mamounia et la familia
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- Danielle
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Re: Grève des Étudiants
Très intéressant !!! .
Le gouvernement propose d'augmenter les frais de scolarité des étudiants du niveau universitaire de $300 par année. . .
Il y a protestation générale des étudiants.
Ce matin à Radio 93.3 Bouchard en parle et
il a fait un sondage auprès des étudiants universitaires des Sciences sociales de l'Université Laval qui faisaient la grève..... . .
On leur a simplement demandé de montrer leur cellulaire. . .
Sur 40 personnes interrogées: . . 1 avait un cellulaire simple (ordinaire) un employé de maintenance . . .
3 possédaient un Blackberry. .
1 un téléphone intelligent (whatever it is). . .
Et les autres (36) détenaient un IPHONE. . .
Frais de $60 à $110 par mois pour cette possession !?!?!? . . .
Le Québec détient le minimum des frais de scolarité universitaire. . .
Avons-nous les valeurs à la bonne place ? . . . Sans compter les voitures (achat, essence, assurances),
les sorties dans les bars, les voyages dans le sud durant le mois de vacances des fêtes, etc. . .

- Danielle
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Étudiants-enfants rois
.
Un reportage de Dominic Maurais du Journal de Québec, sur l’enfant-roi devenu étudiant-roi......
Étudiants-enfants rois
C’est peut-être la plus longue crise du bacon de l’histoire du Québec. Gracieuseté de cette génération d’enfants rois qui se croit tout permis
Face à l’autorité parentale, l’enfant roi conteste, casse,» hurle, frappe même.
Face à l’autorité parentale − incarnée par une ministre qui résiste sur l’enjeu central de la hausse des frais de scolarité − l’enfant roi conteste, casse, hurle, frappe même.
Ce sont ses pulsions et ses besoins qui priment. Au centre de son univers, le NON est insoutenable, comme des ongles sur un tableau.
Sont de vulgaires obstacles ces automobilistes qui ne veulent qu’aller bosser afin de subventionner les cours des rois! Nous serions en présence d’un enfant roi de type dominateur, selon ce que le psychologue Gilbert Richer écrivait en 2004.
« L’enfant roi dominateur exploite à son profit la totalité de tout l’espace éducatif ainsi que les largesses éducatives fournies par la trop grande permissivité des parents. Il se conduit alors comme il a envie de le faire, au gré de ses désirs et caprices qui deviennent aisément confondus avec les besoins. »
LES CRISES ROYALES
Notre société et ses piliers disciplinaires sont actuellement ébranlés par ces enfants rois en perte de contrôle.
L’exemple des monuments militaires vandalisés à Québec démontre l’étendue de l’imprévisibilité des capricieux.
Le cas du cégep d’alma est un cas pathétique de crise royale.
Un juge avait enjoint l’association étudiante de cesser tout moyen de pression devant l’établissement. Le directeur, en père bonasse, n’avait demandé qu’à... trois agents de sécurité de surveiller les entrées du collège. Le résultat fut dévastateur : une centaine de rois et reines sont entrés pour foutre le bordel!
Les rois juniors n’ont aucun repère. Au coeur de ce vide, ils perdent le nord.
« L’enfant roi anxieux est donc celui qui souffre du laxisme. Ne pouvant s’appuyer sur aucune référence qui pourrait lui servir en quelque sorte de balises et de guide pour encadrer sa conduite et soutenir son processus décisionnel, il est comme un drapeau qui dépend du vent pour déterminer la direction vers laquelle il doit flotter », écrit encore Gilbert Richer.
LES PARENTS VALETS
La plus longue crise du bacon de l’histoire est encouragée par des acteurs complaisants; les syndicats et les profs jouent ici les parents valets.
La CSN a versé 30 000 $ pour louer des autobus et 5 000 $ pour louer le Métropolis pour L’haussetid’show, un party de la CLASSE.
La CSQ a versé 8 000 $ à la FEUQ et la FECQ pour un site Web anti-hausse.
Cette semaine, plusieurs professeurs ont affiché le carré rouge dans des cours d’écoles secondaires!
Parus il y a huit ans, les écrits du psy sont presque prophétiques :
« Lorsqu’il se présente ainsi “équipé” aux portes de la socialisation, c’est rapidement qu’il fera étalage de toute cette absence d’emprise sur la gestion de sa personnalité et de son opposition farouche à toute contrainte.
« Parfois vulgaire, il invective l’autorité en s’adjoignant l’appui des autres enfants rois de la classe ou ceux qui nourrissent une rébellion conséquente à un abus de pouvoir parental sur leur personne. Soutenant parfois son opposition aux enseignants à l’aide de menaces d’un recours contre eux, avec l’appui occasionnel et malheureux de ses parents tout aussi inconscients que lui, il continue de nourrir une gestion narcissique et égocentrique des situations. »
Tenons ferme! Cette crise du bacon va sûrement passer.
_________________________________________________________________________
Pour moi,ça me rappelle les crises d’enfants dans les centres d’achats
Un reportage de Dominic Maurais du Journal de Québec, sur l’enfant-roi devenu étudiant-roi......
Étudiants-enfants rois
C’est peut-être la plus longue crise du bacon de l’histoire du Québec. Gracieuseté de cette génération d’enfants rois qui se croit tout permis
Face à l’autorité parentale, l’enfant roi conteste, casse,» hurle, frappe même.
Face à l’autorité parentale − incarnée par une ministre qui résiste sur l’enjeu central de la hausse des frais de scolarité − l’enfant roi conteste, casse, hurle, frappe même.
Ce sont ses pulsions et ses besoins qui priment. Au centre de son univers, le NON est insoutenable, comme des ongles sur un tableau.
Sont de vulgaires obstacles ces automobilistes qui ne veulent qu’aller bosser afin de subventionner les cours des rois! Nous serions en présence d’un enfant roi de type dominateur, selon ce que le psychologue Gilbert Richer écrivait en 2004.
« L’enfant roi dominateur exploite à son profit la totalité de tout l’espace éducatif ainsi que les largesses éducatives fournies par la trop grande permissivité des parents. Il se conduit alors comme il a envie de le faire, au gré de ses désirs et caprices qui deviennent aisément confondus avec les besoins. »
LES CRISES ROYALES
Notre société et ses piliers disciplinaires sont actuellement ébranlés par ces enfants rois en perte de contrôle.
L’exemple des monuments militaires vandalisés à Québec démontre l’étendue de l’imprévisibilité des capricieux.
Le cas du cégep d’alma est un cas pathétique de crise royale.
Un juge avait enjoint l’association étudiante de cesser tout moyen de pression devant l’établissement. Le directeur, en père bonasse, n’avait demandé qu’à... trois agents de sécurité de surveiller les entrées du collège. Le résultat fut dévastateur : une centaine de rois et reines sont entrés pour foutre le bordel!
Les rois juniors n’ont aucun repère. Au coeur de ce vide, ils perdent le nord.
« L’enfant roi anxieux est donc celui qui souffre du laxisme. Ne pouvant s’appuyer sur aucune référence qui pourrait lui servir en quelque sorte de balises et de guide pour encadrer sa conduite et soutenir son processus décisionnel, il est comme un drapeau qui dépend du vent pour déterminer la direction vers laquelle il doit flotter », écrit encore Gilbert Richer.
LES PARENTS VALETS
La plus longue crise du bacon de l’histoire est encouragée par des acteurs complaisants; les syndicats et les profs jouent ici les parents valets.
La CSN a versé 30 000 $ pour louer des autobus et 5 000 $ pour louer le Métropolis pour L’haussetid’show, un party de la CLASSE.
La CSQ a versé 8 000 $ à la FEUQ et la FECQ pour un site Web anti-hausse.
Cette semaine, plusieurs professeurs ont affiché le carré rouge dans des cours d’écoles secondaires!
Parus il y a huit ans, les écrits du psy sont presque prophétiques :
« Lorsqu’il se présente ainsi “équipé” aux portes de la socialisation, c’est rapidement qu’il fera étalage de toute cette absence d’emprise sur la gestion de sa personnalité et de son opposition farouche à toute contrainte.
« Parfois vulgaire, il invective l’autorité en s’adjoignant l’appui des autres enfants rois de la classe ou ceux qui nourrissent une rébellion conséquente à un abus de pouvoir parental sur leur personne. Soutenant parfois son opposition aux enseignants à l’aide de menaces d’un recours contre eux, avec l’appui occasionnel et malheureux de ses parents tout aussi inconscients que lui, il continue de nourrir une gestion narcissique et égocentrique des situations. »
Tenons ferme! Cette crise du bacon va sûrement passer.
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Pour moi,ça me rappelle les crises d’enfants dans les centres d’achats

- Mamounia
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Re: Grève des Étudiants
lPour être juste, il faudrait lire aussi les lettres, articles, éditoriaux de ceux qui sont contre la hausse, y compris des économistes... Pour commencer, voici celle que j'ai envoyée à notre journal de la ville, suite à plusieurs lettres pour la hausse :
"LA GRATUITÉ SCOLAIRE, C'EST PAYANT
Après avoir lu la lettre de Monsieur Normand (et l’une de Steve d’Eça) la semaine dernière, puis celle de Monsieur Gagné (dont j’apprécie beaucoup les éditoriaux, habituellement), je ne peux pas m’empêcher de réagir à de nombreux points qui ont été soulevés pour appuyer la hausse et qui, au contraire, me renforcent dans mon opinion, et même, me confirment l’importance d’une éducation gratuite!!
Il est vrai que les étudiants québécois sont au 2ème rang (au Canada!) de ceux à qui les études post-secondaires coûtent le moins cher. Mais ces mêmes étudiants, lorsqu’ils seront sur le marché du travail, seront au 1er rang de ceux qui paieront le plus d’impôts (et de loin, puisque le taux d’imposition des premiers $39 060 de revenu imposable est de 16% au Québec, comparé avec le 2ème rang, la Saskatchewan, qui est à 11% des premiers $42 065 de revenu imposable, et avec l’Ontario qui est à… 5,05% des premiers 39 020$ de revenu imposable!). Pas un étudiant des autres provinces ne voudrait changer de place avec un de nos étudiants, eux savent calculer qu’ils y gagnent largement et rapidement au change à payer plus cher leurs études mais moins cher d’impôts!! Et pour en revenir à la « chance » de nos étudiants, on parle du rang canadien mais on évite soigneusement de parler du rang du Québec parmi les pays de l’OCDE, soit le 17ème rang sur 25 pays, donc 16 pays de l’OCDE ont des frais universitaires moins élevés, dont 7 ne font rien payer à leurs étudiants. Et, croyez-le ou non, certains pays paient même les jeunes jusqu’à 3000$ par session pour étudier!
On s’indigne des iphones, des autos, des sorties des étudiants, de leur style de vie. Enfin, du style de vie d’une certaine classe d’étudiants. On ne dit pas par contre qu’ils sont quatre fois plus nombreux qu’il y’a 10 ans à utiliser Moisson Montréal et qu’ils forment dix pour cent de la clientèle de cette banque alimentaire. On ne parle pas de ceux qui, comme ma belle-sœur, ont formé des associations d’aide au sein même des universités, pour sortir du trou, financier et moral, les centaines d’étudiants qui sont constamment en train de jongler avec leurs études-travail – parfois famille et qui vivent dans la misère et la peur de l’échec ou de l’abandon. Et on ne parle pas non plus des étudiants de la classe moyenne, ceux qui sont trop pauvres pour avoir une auto ou des parents qui paient leurs études mais trop riches pour avoir droit aux prêts et bourses.
On dit qu’ils sont égoïstes, qu’ils devraient penser aux gens qui travaillent fort pour payer leurs études, aux gens qui n’ont pas d’enfants, à la majorité québécoise qui ne bénéficiera pas de ces subventions, de cet argent donné à ces étudiants qui gagneront dix fois plus qu’eux demain. Là, je m’insurge totalement, profondément et avec conviction : depuis quand une société ne bénéficie-t-elle pas de l’instruction du plus grand nombre possible de ses citoyens?? Y’a-t-il une contre-indication à former le plus de médecins, avocats, infirmières, ingénieurs, économistes, scientifiques, enseignants, etc. possible ??? Est-ce égoïste de vouloir être instruit, cultivé, outillé ?? Dangereux pour la société ?? Inutile ?? Je trouve cela scandaleux de penser que l’éducation n’est l’affaire que de 500 000 étudiants et pas de toute la société… Une société instruite est une société riche, dans tous les sens du mot. J’en viens d’ailleurs à ce dernier point : l’argent.
Arrêtons de mettre sur le tapis les pauvres contribuables qui gagnent à peine le salaire minimum et doivent se saigner les veines pour payer des impôts qui contribueront à payer les études d’étudiants qui gagneront 10 fois plus qu’eux. En 2009, d’après le rapport d’imposition provinciale qui vient d’être rendu public, 55% des contribuables n’ont PAS payé d’impôt, la majorité dans la catégorie des revenus inférieurs à 30 000$. Ça élimine le commis, le journalier et le pauvre père de famille . Ceux qui ont payé le plus (soit 41% de la facture de l’impôt des parti-culiers), ce sont ceux qui gagnent plus de 50 000$ et plus particulièrement ceux qui en gagnent plus de $100 000. Et devinez qui, en 2016, année où la hausse des frais va être effective à son maximum, va faire partie des joyeux élus de cette catégorie de revenu?? Eh oui, une bonne partie de nos grévistes universitaires actuels!! Qui, non seulement devront rembourser leurs prêts et bourses – s’ils y ont eu droit , mais devront aussi payer leurs impôts et, étant diplômés universitaires, un sacré montant, si l’on en croit l’étude sur « Le taux de rendement du baccalauréat pour les diplômés et l’état » , réalisée par Marius Demers en décembre 2008. Ainsi, durant leur vie active, les diplômés types d’un baccalauréat régulier devront verser $916 043 en taxes et impôts, soit environ 380 000$ de plus qu’un détenteur de diplôme en études collégiales et $500 000 de plus qu’un détenteur de diplôme du secondaire. Alors, oui, c’est payant pour une société de financer des études universitaires!
J’en veux, moi, des bons professionnels de la santé, des bons enseignants, des bons ingénieurs, des bons administrateurs,… J’aimerais que tous ces futurs travailleurs et, éventuellement, employeurs aient la chance d’étudier au maximum de leur capacité, sans que leurs études souffrent et se prolongent du fait qu’ils doivent jongler avec leur jobine au dépanneur et leurs travaux de session. Je veux une société instruite, outillée, qui sera notre société de demain. Et qui paiera pour ma retraite dans 17 ans. Heu… 19 maintenant.
C’est notre avenir à tous qui est en jeu et c’est pour cà que nous nous battons…"
C'est beaucoup plus qu'une affaire de bébés gâtés!!!!
Mamounia
"LA GRATUITÉ SCOLAIRE, C'EST PAYANT
Après avoir lu la lettre de Monsieur Normand (et l’une de Steve d’Eça) la semaine dernière, puis celle de Monsieur Gagné (dont j’apprécie beaucoup les éditoriaux, habituellement), je ne peux pas m’empêcher de réagir à de nombreux points qui ont été soulevés pour appuyer la hausse et qui, au contraire, me renforcent dans mon opinion, et même, me confirment l’importance d’une éducation gratuite!!
Il est vrai que les étudiants québécois sont au 2ème rang (au Canada!) de ceux à qui les études post-secondaires coûtent le moins cher. Mais ces mêmes étudiants, lorsqu’ils seront sur le marché du travail, seront au 1er rang de ceux qui paieront le plus d’impôts (et de loin, puisque le taux d’imposition des premiers $39 060 de revenu imposable est de 16% au Québec, comparé avec le 2ème rang, la Saskatchewan, qui est à 11% des premiers $42 065 de revenu imposable, et avec l’Ontario qui est à… 5,05% des premiers 39 020$ de revenu imposable!). Pas un étudiant des autres provinces ne voudrait changer de place avec un de nos étudiants, eux savent calculer qu’ils y gagnent largement et rapidement au change à payer plus cher leurs études mais moins cher d’impôts!! Et pour en revenir à la « chance » de nos étudiants, on parle du rang canadien mais on évite soigneusement de parler du rang du Québec parmi les pays de l’OCDE, soit le 17ème rang sur 25 pays, donc 16 pays de l’OCDE ont des frais universitaires moins élevés, dont 7 ne font rien payer à leurs étudiants. Et, croyez-le ou non, certains pays paient même les jeunes jusqu’à 3000$ par session pour étudier!
On s’indigne des iphones, des autos, des sorties des étudiants, de leur style de vie. Enfin, du style de vie d’une certaine classe d’étudiants. On ne dit pas par contre qu’ils sont quatre fois plus nombreux qu’il y’a 10 ans à utiliser Moisson Montréal et qu’ils forment dix pour cent de la clientèle de cette banque alimentaire. On ne parle pas de ceux qui, comme ma belle-sœur, ont formé des associations d’aide au sein même des universités, pour sortir du trou, financier et moral, les centaines d’étudiants qui sont constamment en train de jongler avec leurs études-travail – parfois famille et qui vivent dans la misère et la peur de l’échec ou de l’abandon. Et on ne parle pas non plus des étudiants de la classe moyenne, ceux qui sont trop pauvres pour avoir une auto ou des parents qui paient leurs études mais trop riches pour avoir droit aux prêts et bourses.
On dit qu’ils sont égoïstes, qu’ils devraient penser aux gens qui travaillent fort pour payer leurs études, aux gens qui n’ont pas d’enfants, à la majorité québécoise qui ne bénéficiera pas de ces subventions, de cet argent donné à ces étudiants qui gagneront dix fois plus qu’eux demain. Là, je m’insurge totalement, profondément et avec conviction : depuis quand une société ne bénéficie-t-elle pas de l’instruction du plus grand nombre possible de ses citoyens?? Y’a-t-il une contre-indication à former le plus de médecins, avocats, infirmières, ingénieurs, économistes, scientifiques, enseignants, etc. possible ??? Est-ce égoïste de vouloir être instruit, cultivé, outillé ?? Dangereux pour la société ?? Inutile ?? Je trouve cela scandaleux de penser que l’éducation n’est l’affaire que de 500 000 étudiants et pas de toute la société… Une société instruite est une société riche, dans tous les sens du mot. J’en viens d’ailleurs à ce dernier point : l’argent.
Arrêtons de mettre sur le tapis les pauvres contribuables qui gagnent à peine le salaire minimum et doivent se saigner les veines pour payer des impôts qui contribueront à payer les études d’étudiants qui gagneront 10 fois plus qu’eux. En 2009, d’après le rapport d’imposition provinciale qui vient d’être rendu public, 55% des contribuables n’ont PAS payé d’impôt, la majorité dans la catégorie des revenus inférieurs à 30 000$. Ça élimine le commis, le journalier et le pauvre père de famille . Ceux qui ont payé le plus (soit 41% de la facture de l’impôt des parti-culiers), ce sont ceux qui gagnent plus de 50 000$ et plus particulièrement ceux qui en gagnent plus de $100 000. Et devinez qui, en 2016, année où la hausse des frais va être effective à son maximum, va faire partie des joyeux élus de cette catégorie de revenu?? Eh oui, une bonne partie de nos grévistes universitaires actuels!! Qui, non seulement devront rembourser leurs prêts et bourses – s’ils y ont eu droit , mais devront aussi payer leurs impôts et, étant diplômés universitaires, un sacré montant, si l’on en croit l’étude sur « Le taux de rendement du baccalauréat pour les diplômés et l’état » , réalisée par Marius Demers en décembre 2008. Ainsi, durant leur vie active, les diplômés types d’un baccalauréat régulier devront verser $916 043 en taxes et impôts, soit environ 380 000$ de plus qu’un détenteur de diplôme en études collégiales et $500 000 de plus qu’un détenteur de diplôme du secondaire. Alors, oui, c’est payant pour une société de financer des études universitaires!
J’en veux, moi, des bons professionnels de la santé, des bons enseignants, des bons ingénieurs, des bons administrateurs,… J’aimerais que tous ces futurs travailleurs et, éventuellement, employeurs aient la chance d’étudier au maximum de leur capacité, sans que leurs études souffrent et se prolongent du fait qu’ils doivent jongler avec leur jobine au dépanneur et leurs travaux de session. Je veux une société instruite, outillée, qui sera notre société de demain. Et qui paiera pour ma retraite dans 17 ans. Heu… 19 maintenant.
C’est notre avenir à tous qui est en jeu et c’est pour cà que nous nous battons…"
C'est beaucoup plus qu'une affaire de bébés gâtés!!!!
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Re: Grève des Étudiants
Je suis d'accord avec la majorité de vos arguments Mamounia. Sauf quelques exceptions au niveau du coût de la vie réel au Québec qui, en réalité, est comparable à celui des autres provinces si on prend en compte les avantages sociaux démocrates octroyés. ( Impôts pour les faibles revenues, subventions à la vie chère, retour de taxes, garderies à 7$ etc etc). En fait, ceci est un choix de société qui fut pris dans les années 80 et qui se poursuit encore aujourd'hui. Ce n'est pas que le Québec soit plus dispendieux, c'est qu'il a fait des choix différents.
Je ne suis pas pour l'augmentation des frais de scolarité car effectivement, l'instruction est une richesse pour toute société. L'impôt payé durant toute une vie par un diplômé n'est pas le seul argument. La richesse est également produite en grande partie par la compétence des travailleurs spécialisés de tout acabits. Chercheurs, ingénieurs, techniciens attirent les investissements des grandes entreprises. C'est aussi ça la richesse d'une société instruite.
Mon dernier point sera une constatation. Tout ceci est provoqué par une montée de la droite au Québec. Bon, je ne veut pas trop tomber dans le politique car ce n'est pas l'endroit pour le faire mais il faut bien analyser le fond de l'histoire....la cause de tout ça. L'individualisme fait un retour en force au Québec, provoqué par les grands financiers de ce monde qui attisent le sentiment d'urgence d'assainir les finances alors que la crise actuelle a été provoquée par eux. On pourrait écrire un roman sur ce sujet.....
Bravo pour votre opinion. Ça prend des gens tels que vous pour équilibrer les mouvements de notre société.

Je ne suis pas pour l'augmentation des frais de scolarité car effectivement, l'instruction est une richesse pour toute société. L'impôt payé durant toute une vie par un diplômé n'est pas le seul argument. La richesse est également produite en grande partie par la compétence des travailleurs spécialisés de tout acabits. Chercheurs, ingénieurs, techniciens attirent les investissements des grandes entreprises. C'est aussi ça la richesse d'une société instruite.
Mon dernier point sera une constatation. Tout ceci est provoqué par une montée de la droite au Québec. Bon, je ne veut pas trop tomber dans le politique car ce n'est pas l'endroit pour le faire mais il faut bien analyser le fond de l'histoire....la cause de tout ça. L'individualisme fait un retour en force au Québec, provoqué par les grands financiers de ce monde qui attisent le sentiment d'urgence d'assainir les finances alors que la crise actuelle a été provoquée par eux. On pourrait écrire un roman sur ce sujet.....
Bravo pour votre opinion. Ça prend des gens tels que vous pour équilibrer les mouvements de notre société.

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Re: Grève des Étudiants
Vous savez, on pourrait écrire des thèses de doctorat bien ficelées pour justifier l'augmentation des frais de scolarité ou son opposition à cette augmentation. Comme bien des gens sur la place publique, Mamounia nous a démontré à quel point c'est facile de lister un paquets d'éléments qui n'ont rien à voir avec l'augmentation des frais, mais qui donne l'impression que cela a du sens de s'y opposer. Je ne perdrai pas de temps à reprendre ses arguments pour démontrer leur faiblesse parce que l'on ouvrirait un débat sur toute la question de la social-démocratie gouvernementale de nos 40 dernières années. Mais il reste deux faits réels auquel les Québécois ne peuvent échapper, c'est d'une part le niveau de la dette publique de notre province (incluant la part de la dette fédérale applicable au Québec et l'endettement des municipalités) et d'autre part notre incapacité de générer des revenus suffisants pour la rembourser tout en maintenant le niveau de services publics. À un moment donné, il faut être capable de dire, non organisez-vous par vous-même (en fait comme on le faisait il y a 30 ans).
Sachez que les deux principales raisons pour laquelle l'URSS s'est effondrée ont été justement cette socialisation à outrance sans avoir les ressources financières pour les financer et l’infantilisation des individus qui en est résultée. L'État faisait tout et les individus s'attendaient à tout de l'État, exactement comme c'est le cas ici. Regardez ce qui se passe concrètement dans les autres pays. La Grèce est l'exemple le plus récent d'un pays dont la situation financière et économique est désastreuse à cause de ses politiques sociales absurdes s’apparentant étrangement aux nôtres. Au Québec, on ne cesse de pelleter nos dettes par en avant comme on le dit. Qui pensez-vous va les payer et avec quoi? Les "55% des contribuables n’ont PAS payé d’impôt"? Les 30% de babyboomers qui prennent leur retraite et qui au mieux n'auront que 70% des revenus qu'ils avaient (actuellement en moyenne autour de 45000$/an avant impôt)?
À un moment donné, y faudra collectivement cesser d'être con avant de prétendre être capable de devenir un pays! Autrement, on deviendra un autre pays de cons.
Sachez que les deux principales raisons pour laquelle l'URSS s'est effondrée ont été justement cette socialisation à outrance sans avoir les ressources financières pour les financer et l’infantilisation des individus qui en est résultée. L'État faisait tout et les individus s'attendaient à tout de l'État, exactement comme c'est le cas ici. Regardez ce qui se passe concrètement dans les autres pays. La Grèce est l'exemple le plus récent d'un pays dont la situation financière et économique est désastreuse à cause de ses politiques sociales absurdes s’apparentant étrangement aux nôtres. Au Québec, on ne cesse de pelleter nos dettes par en avant comme on le dit. Qui pensez-vous va les payer et avec quoi? Les "55% des contribuables n’ont PAS payé d’impôt"? Les 30% de babyboomers qui prennent leur retraite et qui au mieux n'auront que 70% des revenus qu'ils avaient (actuellement en moyenne autour de 45000$/an avant impôt)?
À un moment donné, y faudra collectivement cesser d'être con avant de prétendre être capable de devenir un pays! Autrement, on deviendra un autre pays de cons.
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Re: Grève des Étudiants
Comme je l'ai écrit au début de la lettre, il s'agissait d'une réponse à ceux qui appuyaient la hausse dans des lettres parues dans notre journal de la ville. Donc, je n'ai fait que contrer leurs faibles arguments et j'avoue que c'était plutôt facile et évident. Autant que de traiter les étudiants d'enfants gâtés. Ou de parler de leurs iphones.
Si on veut parler sérieusement par contre, on pourrait parler du Plan Nord, de la vente de nos gisements de pétrole, de Rio Tinto qui doit près de 2 milliards au gouvernement, de la disparition discrète et mystérieuse de la Commission Parlementaire de l'Éducation, organisme qui surveillait les recteurs et la gestion des universités, de la corruption, des profits inacceptables des banques, etc. Quel rapport avec la hausse des frais de scolarité, direz-vous?? Eh bien, facile et classique, encore une fois, mais prenez un seul de ces points, obligez le gouvernement à faire son travail et à balayer ses déchets (comme auraient du le faire l'URSS et la Grèce), et vous aurez en masse assez d'argent pour permettre la GRATUITÉ scolaire ET réduire la dette des contribuables... Mais, bon, c'est vrai que c'est plus facile de taper (et de taper sur!) quelques centaines de milliers d'étudiants...
Si on veut parler sérieusement par contre, on pourrait parler du Plan Nord, de la vente de nos gisements de pétrole, de Rio Tinto qui doit près de 2 milliards au gouvernement, de la disparition discrète et mystérieuse de la Commission Parlementaire de l'Éducation, organisme qui surveillait les recteurs et la gestion des universités, de la corruption, des profits inacceptables des banques, etc. Quel rapport avec la hausse des frais de scolarité, direz-vous?? Eh bien, facile et classique, encore une fois, mais prenez un seul de ces points, obligez le gouvernement à faire son travail et à balayer ses déchets (comme auraient du le faire l'URSS et la Grèce), et vous aurez en masse assez d'argent pour permettre la GRATUITÉ scolaire ET réduire la dette des contribuables... Mais, bon, c'est vrai que c'est plus facile de taper (et de taper sur!) quelques centaines de milliers d'étudiants...
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Re: Grève des Étudiants
Désolé de la confusion entre vos propos et ceux des autres. Je m'en excuse. Je suis d'accord avec vous pour dire que la place médiatique que prend les frais de scolarité cache l'ensemble des autres problèmes sérieux que l'on connaît au Québec. C'est triste à dire, mais la majorité de ces problèmes datent de longtemps, mais il me semble que chaque parti au pouvoir en retire un profit (tout au moins politique) alors qu'ils les dénonçaient dans leurs programmes électoraux.
Un jour il faudra vraiment que le peuple Québécois décide de reprendre le pouvoir qui lui appartient et qu'il a naïvement confié aux politiciens. Ensuite on pourra décider quoi en faire et à qui le confier.
Un jour il faudra vraiment que le peuple Québécois décide de reprendre le pouvoir qui lui appartient et qu'il a naïvement confié aux politiciens. Ensuite on pourra décider quoi en faire et à qui le confier.
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Re: Grève des Étudiants
Roadtrekeux a écrit:Un jour il faudra vraiment que le peuple Québécois décide de reprendre le pouvoir qui lui appartient et qu'il a naïvement confié aux politiciens. Ensuite on pourra décider quoi en faire et à qui le confier.
Pour commencer, nous partirons de Gatineau Beach dimanche pour participer à la manifestation de la Journée de la Terre du 22 avril à Montréal. Parce qu'on en a assez!
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Re: Grève des Étudiants
Je commence à croire que la grève des étudiants fait l'affaire du gouvernement, pendant que les médias s'occupe des étudiants,ils ne parle pas des vrai problèmes.
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CLAUDE ET NICOLE: notre rêve: devenir fulltimer!
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Re: Grève des Étudiants
C'est ce que plusieurs membres pensent aussi. Un vieux truc de politiciens.
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Re: Grève des Étudiants
Mamounia a écrit:
Pour commencer, nous partirons de Gatineau Beach dimanche pour participer à la manifestation de la Journée de la Terre du 22 avril à Montréal. Parce qu'on en a assez!

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Re: Grève des Étudiants
Pour faire suite à ce sujet d'actualité, voici ce que j'ai reçu ce matin. Opinion intéressante qui suscite une bonne réflexion!
Pour voir qu'il fait noir, on a pas besoin d'être une lumière.
En ces temps de conflit chez les étudiants en grève voici une version qui nous donne la possibilité de se faire une certaine
idée de notre époque ......
Lucien Francoeur se vide le cœur (professeur au cégep depuis 30 ans)
Interview de Sophie Desrochers.
Un ministère de l'Éducation complètement déconnecté de la réalité de dire Lucien ; des
étudiants gavés de gadgets qui sont incapables de comprendre des consignes
de base ; des illettrés qui n'ont pas de culture ; des exigences qui ont
baissé à tous les niveaux...
Le bilan que fait Lucien Francoeur après 30 ans d'enseignement au cégep est
plutôt terrifiant. Le rockeur et poète de 62 ans enseigne la littérature au Collège de
Rosemont depuis 1981. Trois décennies plus tard, Lucien Francoeur, encore
passionné par son métier, tire la sonnette d'alarme.
SOPHIE : En quoi tes élèves de 2011 sont-ils différents de ceux de 1981 ?
LUCIEN : Ce n'est pas seulement une nouvelle génération. C'est une nouvelle
espèce. Ils font partie d'une civilisation qui est celle du numérique. Nous,
les plus de 30 ans, on est dans l'analogue. On est VHS, ils sont MP3. On est
brosse, craie, tableau. Ils sont dans la navette spatiale avec cellulaire,
laptop et iPod. Maintenant tout enfant est équipé comme s'il travaillait à
la NASA. Quand il arrive à l'école, il a déjà chatté, pris ses courriels,
écouté son iPod, parlé au cellulaire. Quand il rentre dans la classe, c'est
un retour en arrière. On sait que le cerveau humain s'est modifié quand
l'homme a découvert le feu, quand il a inventé la roue. Mais personne ne
s'est rendu compte que depuis 15 ans toutes les machines qui sont utilisées
font qu'il y a des parties du cerveau qui fonctionnent moins. On continue à
concocter des réformes comme si c'était le même genre de cerveaux qu'avant.
C'est un désastre, c'est une bombe qui va exploser.
Au fil de ces trente dernières années, comment tes exigences comme
professeur ont-elles changé ?
Avant, on demandait un travail de session de 12 pages. Maintenant, une
analyse littéraire, c'est 750 mots. Trois paragraphes, trois idées
principales (oublie les idées secondaires)... Le tiers de la classe me donne
ça exactement, un tiers me le donne à moitié et un tiers ne me le donne pas
du tout. Il y a dix ans, mes élèves faisaient leur propre page titre.
Maintenant, je fais la page titre et ils doivent la compléter. Mais même ça,
un tiers de la classe n'arrive pas à le faire ! Un élève qui entre au
collégial de nos jours, il faut lui enseigner ce qu'est un livre. «Il y a
une page couverture. Il y a deux noms. Il ne faut pas confondre le nom de
l'auteur (Molière) et le titre du livre (Don Juan)».
Lucien, tu me racontes ça et je suis convaincue que tu en rajoutes. Tu
exagères ?
Je te le jure ! C'est aussi simpliste que ça. Il faut que je leur explique
«recto verso» ! Et «simple interligne». T'es obligé de leur montrer tout ça
parce qu'ils sont toujours sur des machines. Les feuilles, les cahiers,
c'est archaïque pour eux. Il y a un immense problème. Une année, pour
m'amuser, j'ai fourni un Q-tip avec mon plan de cours. J'ai dit à mes
étudiants : «Vous avez les oreilles propres et vous entendez. Mais vous
n'écoutez pas ! Parce que je ne parle pas comme vos machines....» C'est fini
le prof qui parle avec des élèves qui prennent des notes. Le seuil de
tolérance est de 12 minutes. Après, tu dois t'arrêter pour faire un
exercice. C'est tellement aberrant ! Il y a des profs qui n'écrivent même
plus au tableau, c'est une perte de temps, les étudiants ne sont pas
capables de suivre ! Ils donnent un texte à leurs étudiants et ils le lisent
ensemble. Chaque prof a sa stratégie pour être «compris». Bientôt on va se
battre juste pour être "entendu".
On a beaucoup parlé récemment de l'évaluation des professeurs. Qu'en
penses-tu ?
Je suis d'accord qu'on évalue les profs. Mais ce qu'on propose, c'est
toujours des évaluations de terroriste ! C'est les élèves, les cancres, qui
vont évaluer les profs ? Voyons donc ! Comment un élève qui ne sait pas ce
que signifie «recto verso», ou «simple interligne» peut-il évaluer si son
prof a bien enseigné une analyse littéraire ? Comment un élève qui a été
expulsé de sa classe pour des raisons qui lui paraissent aberrantes (son
cellulaire a sonné trois fois de suite) peut-il être crédible dans une
évaluation ? Dans une classe, tu as un tiers assez fort, un tiers qui se
débrouille, et un tiers qui n'a pas sa place. Ce n'est pas de
l'analphabétisme, mais ce n’est pas loin. De l'illettrisme, oui, parce
qu'ils n'ont aucune culture.
Comment as-tu vu le rôle du ministère de l'Éducation évoluer pendant ces 30 années ?
Ils sont déconnectés. Ils disent toujours : «on va faire une nouvelle
grammaire, on va changer la terminologie, on va faire des nouveaux manuels,
on va changer le bulletin». C'est toujours la façade qui est abordée. Ils ne
s'intéressent jamais au cœur du problème : le professeur et l'élève, les
deux éléments fondamentaux d'une société. La réflexion ne se fait pas à la
bonne place, elle ne se fait pas en profondeur. L'éducation au Québec, c'est
un bordel parce que notre ministère de l'Éducation est trop gros. C'est le
plus gros au monde et il faut qu'ils justifient leur job. Moi, je les
enverrais dans les écoles, dans les classes ! On n'a pas besoin d'une autre
grammaire ! La grammaire, ça s'enseigne toujours comme avant, le participe
passé s'accorde comme ci comme ça. Si tu voyais ce que le Ministère nous
suggère comme manuels ! C'est fait par des pédagogues qui n'ont pas mis les
pieds dans une école depuis 20 ans, qui vivent dans une bulle. Il y a 240
pages d'explications, avec des trucs tellement pointus... C'est comme s'ils
vivaient en milieu fermé et qu'ils tripaient entre eux, pour s'impressionner
les uns les autres.
Et les réformes ?
Qu'est-ce qu'il fout le maudit Ministère à nous envoyer des «réformes du
champ lexical» ? Lâche-moi avec ton «champ lexical», on n'est pas sur la
même planète !!! Je ne suis pas rendu là, j'en suis à leur apprendre comment
fonctionne un dictionnaire ! Les élèves viennent me demander ce que signifie
«n. m.»! Il faut que je leur explique que ça signifie : nom masculin. Il
faut que je retourne à la case départ.
Pourquoi tu continues à enseigner alors que tu pourrais prendre ta retraite
?
La littérature est une passion. Elle est de plus en plus difficile à vivre,
je peux flyer de moins en moins haut. Mais je suis content de savoir que je
vais enseigner Rimbaud, Camus, Vian en septembre prochain. J'ai la certitude
que je vais réussir dans ce «free for all» à rejoindre des étudiants. Il y a
un pourcentage d'élèves à qui je vais faire faire des progrès. J'ai encore
un rôle à jouer. À PROPOS...
DU NIVELLEMENT PAR LE BAS
«On dit que c'est élitiste, de séparer les élèves... C'est bien dommage,
mais l'héritage de la contre-culture, de la Révolution tranquille, qui a
fait qu'on met tout le monde dans la même classe, c'est un échec. Celui d'en
bas ne monte pas. Et c'est celui d'en haut qui finit par manquer ce à quoi
il aurait droit. Ça ne peut plus fonctionner.. Et ce n'est pas méprisant de
dire qu'il y a un tiers de mes élèves qui ne maîtrisent pas la base du
français écrit et qui ne devraient pas être dans un cours de littérature.
S'ils ne comprennent pas «recto verso» ou «nom masculin», comment
peuvent-ils comprendre «la nature et la religion dans Attala de
Chateaubriand» ? La marche est trop haute !»
DES IMMIGRANTS
«Les élèves qui viennent d'ailleurs maîtrisent trois langues : leur langue
maternelle, l'anglais qu'ils apprennent tous ; et le français qu'ils ont
appris avec des méthodes traditionnelles. Le Québécois "de souche" dit un
mot sur quatre en anglais (fun, top, chill), mais il ne peut pas avoir une
conversation en anglais. Et sa langue maternelle, il l'écrit phonétiquement.
Quand je donne un travail d'équipe, c'est souvent l'élève d'origine ethnique
qui prend en charge la qualité du français parce qu'il le parle mieux que le
Québécois "de souche".
Pour voir qu'il fait noir, on a pas besoin d'être une lumière.
En ces temps de conflit chez les étudiants en grève voici une version qui nous donne la possibilité de se faire une certaine
idée de notre époque ......
Lucien Francoeur se vide le cœur (professeur au cégep depuis 30 ans)
Interview de Sophie Desrochers.
Un ministère de l'Éducation complètement déconnecté de la réalité de dire Lucien ; des
étudiants gavés de gadgets qui sont incapables de comprendre des consignes
de base ; des illettrés qui n'ont pas de culture ; des exigences qui ont
baissé à tous les niveaux...
Le bilan que fait Lucien Francoeur après 30 ans d'enseignement au cégep est
plutôt terrifiant. Le rockeur et poète de 62 ans enseigne la littérature au Collège de
Rosemont depuis 1981. Trois décennies plus tard, Lucien Francoeur, encore
passionné par son métier, tire la sonnette d'alarme.
SOPHIE : En quoi tes élèves de 2011 sont-ils différents de ceux de 1981 ?
LUCIEN : Ce n'est pas seulement une nouvelle génération. C'est une nouvelle
espèce. Ils font partie d'une civilisation qui est celle du numérique. Nous,
les plus de 30 ans, on est dans l'analogue. On est VHS, ils sont MP3. On est
brosse, craie, tableau. Ils sont dans la navette spatiale avec cellulaire,
laptop et iPod. Maintenant tout enfant est équipé comme s'il travaillait à
la NASA. Quand il arrive à l'école, il a déjà chatté, pris ses courriels,
écouté son iPod, parlé au cellulaire. Quand il rentre dans la classe, c'est
un retour en arrière. On sait que le cerveau humain s'est modifié quand
l'homme a découvert le feu, quand il a inventé la roue. Mais personne ne
s'est rendu compte que depuis 15 ans toutes les machines qui sont utilisées
font qu'il y a des parties du cerveau qui fonctionnent moins. On continue à
concocter des réformes comme si c'était le même genre de cerveaux qu'avant.
C'est un désastre, c'est une bombe qui va exploser.
Au fil de ces trente dernières années, comment tes exigences comme
professeur ont-elles changé ?
Avant, on demandait un travail de session de 12 pages. Maintenant, une
analyse littéraire, c'est 750 mots. Trois paragraphes, trois idées
principales (oublie les idées secondaires)... Le tiers de la classe me donne
ça exactement, un tiers me le donne à moitié et un tiers ne me le donne pas
du tout. Il y a dix ans, mes élèves faisaient leur propre page titre.
Maintenant, je fais la page titre et ils doivent la compléter. Mais même ça,
un tiers de la classe n'arrive pas à le faire ! Un élève qui entre au
collégial de nos jours, il faut lui enseigner ce qu'est un livre. «Il y a
une page couverture. Il y a deux noms. Il ne faut pas confondre le nom de
l'auteur (Molière) et le titre du livre (Don Juan)».
Lucien, tu me racontes ça et je suis convaincue que tu en rajoutes. Tu
exagères ?
Je te le jure ! C'est aussi simpliste que ça. Il faut que je leur explique
«recto verso» ! Et «simple interligne». T'es obligé de leur montrer tout ça
parce qu'ils sont toujours sur des machines. Les feuilles, les cahiers,
c'est archaïque pour eux. Il y a un immense problème. Une année, pour
m'amuser, j'ai fourni un Q-tip avec mon plan de cours. J'ai dit à mes
étudiants : «Vous avez les oreilles propres et vous entendez. Mais vous
n'écoutez pas ! Parce que je ne parle pas comme vos machines....» C'est fini
le prof qui parle avec des élèves qui prennent des notes. Le seuil de
tolérance est de 12 minutes. Après, tu dois t'arrêter pour faire un
exercice. C'est tellement aberrant ! Il y a des profs qui n'écrivent même
plus au tableau, c'est une perte de temps, les étudiants ne sont pas
capables de suivre ! Ils donnent un texte à leurs étudiants et ils le lisent
ensemble. Chaque prof a sa stratégie pour être «compris». Bientôt on va se
battre juste pour être "entendu".
On a beaucoup parlé récemment de l'évaluation des professeurs. Qu'en
penses-tu ?
Je suis d'accord qu'on évalue les profs. Mais ce qu'on propose, c'est
toujours des évaluations de terroriste ! C'est les élèves, les cancres, qui
vont évaluer les profs ? Voyons donc ! Comment un élève qui ne sait pas ce
que signifie «recto verso», ou «simple interligne» peut-il évaluer si son
prof a bien enseigné une analyse littéraire ? Comment un élève qui a été
expulsé de sa classe pour des raisons qui lui paraissent aberrantes (son
cellulaire a sonné trois fois de suite) peut-il être crédible dans une
évaluation ? Dans une classe, tu as un tiers assez fort, un tiers qui se
débrouille, et un tiers qui n'a pas sa place. Ce n'est pas de
l'analphabétisme, mais ce n’est pas loin. De l'illettrisme, oui, parce
qu'ils n'ont aucune culture.
Comment as-tu vu le rôle du ministère de l'Éducation évoluer pendant ces 30 années ?
Ils sont déconnectés. Ils disent toujours : «on va faire une nouvelle
grammaire, on va changer la terminologie, on va faire des nouveaux manuels,
on va changer le bulletin». C'est toujours la façade qui est abordée. Ils ne
s'intéressent jamais au cœur du problème : le professeur et l'élève, les
deux éléments fondamentaux d'une société. La réflexion ne se fait pas à la
bonne place, elle ne se fait pas en profondeur. L'éducation au Québec, c'est
un bordel parce que notre ministère de l'Éducation est trop gros. C'est le
plus gros au monde et il faut qu'ils justifient leur job. Moi, je les
enverrais dans les écoles, dans les classes ! On n'a pas besoin d'une autre
grammaire ! La grammaire, ça s'enseigne toujours comme avant, le participe
passé s'accorde comme ci comme ça. Si tu voyais ce que le Ministère nous
suggère comme manuels ! C'est fait par des pédagogues qui n'ont pas mis les
pieds dans une école depuis 20 ans, qui vivent dans une bulle. Il y a 240
pages d'explications, avec des trucs tellement pointus... C'est comme s'ils
vivaient en milieu fermé et qu'ils tripaient entre eux, pour s'impressionner
les uns les autres.
Et les réformes ?
Qu'est-ce qu'il fout le maudit Ministère à nous envoyer des «réformes du
champ lexical» ? Lâche-moi avec ton «champ lexical», on n'est pas sur la
même planète !!! Je ne suis pas rendu là, j'en suis à leur apprendre comment
fonctionne un dictionnaire ! Les élèves viennent me demander ce que signifie
«n. m.»! Il faut que je leur explique que ça signifie : nom masculin. Il
faut que je retourne à la case départ.
Pourquoi tu continues à enseigner alors que tu pourrais prendre ta retraite
?
La littérature est une passion. Elle est de plus en plus difficile à vivre,
je peux flyer de moins en moins haut. Mais je suis content de savoir que je
vais enseigner Rimbaud, Camus, Vian en septembre prochain. J'ai la certitude
que je vais réussir dans ce «free for all» à rejoindre des étudiants. Il y a
un pourcentage d'élèves à qui je vais faire faire des progrès. J'ai encore
un rôle à jouer. À PROPOS...
DU NIVELLEMENT PAR LE BAS
«On dit que c'est élitiste, de séparer les élèves... C'est bien dommage,
mais l'héritage de la contre-culture, de la Révolution tranquille, qui a
fait qu'on met tout le monde dans la même classe, c'est un échec. Celui d'en
bas ne monte pas. Et c'est celui d'en haut qui finit par manquer ce à quoi
il aurait droit. Ça ne peut plus fonctionner.. Et ce n'est pas méprisant de
dire qu'il y a un tiers de mes élèves qui ne maîtrisent pas la base du
français écrit et qui ne devraient pas être dans un cours de littérature.
S'ils ne comprennent pas «recto verso» ou «nom masculin», comment
peuvent-ils comprendre «la nature et la religion dans Attala de
Chateaubriand» ? La marche est trop haute !»
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«Les élèves qui viennent d'ailleurs maîtrisent trois langues : leur langue
maternelle, l'anglais qu'ils apprennent tous ; et le français qu'ils ont
appris avec des méthodes traditionnelles. Le Québécois "de souche" dit un
mot sur quatre en anglais (fun, top, chill), mais il ne peut pas avoir une
conversation en anglais. Et sa langue maternelle, il l'écrit phonétiquement.
Quand je donne un travail d'équipe, c'est souvent l'élève d'origine ethnique
qui prend en charge la qualité du français parce qu'il le parle mieux que le
Québécois "de souche".
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Re: Grève des Étudiants
Merci X13 pour nous avoir apporté cette analyse tout à fait fondée de Francœur. Et il ne couvre que le volet "langue-littérature-culture". C'est la même chose pour tout ce qui a trait au volet socio-politique et à l'histoire ( ne serait-ce que celle de notre peuple).
Ma femme est une ange! Chanceux, de dire mon voisin, la mienne vit encore!
- Serge Loriaux
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Re: Grève des Étudiants
Bon, alors mettons un peu d'humour de François Charron sur ce sujet... drôle, vraiment drôle: Hitler et la grève des étudiants!
http://www.francoischarron.com/courrielamis/-/2AC95AXZkQ/
http://www.francoischarron.com/courrielamis/-/2AC95AXZkQ/
Serge Loriaux, Administrateur du Forum
Directeur général, http://www.VRcamping.com
Directeur général, Caravanes Soleil... pour le Mexique!
Au crépuscule de notre vie, l'important n'est pas de se retourner pour contempler la suite des « succès » que nous avons eus dans l'existence. L'important est d'avoir vécu de nombreuses aventures, heureuses ou malheureuses, et d'avoir fait le plus souvent possible de notre mieux.
Directeur général, http://www.VRcamping.com
Directeur général, Caravanes Soleil... pour le Mexique!
Au crépuscule de notre vie, l'important n'est pas de se retourner pour contempler la suite des « succès » que nous avons eus dans l'existence. L'important est d'avoir vécu de nombreuses aventures, heureuses ou malheureuses, et d'avoir fait le plus souvent possible de notre mieux.
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