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REPORTAGE: Quand on aime... on compte!

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REPORTAGE: Quand on aime... on compte!

Messagepar Serge Loriaux » 10 Fév 2012 12:48

Amour et finances font-ils bon ménage?

Par Rémi Leroux-Mise en ligne : 09 février 2012
Magazine Protégez-vous! Abonnez-vous!

Les liens indéfectibles du mariage nuisent-ils à la planification financière? Comment les couples québécois gèrent-ils leur rapport à l’argent? Un sondage répond.
Photo: shutterstock
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À quelques jours de la Saint-Valentin, et alors que la date butoir pour la contribution aux REER se profile à l’horizon, un sondage TD Canada Trust révèle que 73 % des Québécois n’épouseraient jamais une personne qui aurait de la difficulté à gérer ses finances personnelles ou d’importantes dettes à rembourser.

Une proportion impressionnante, mais qui ne surprend pas Richard La Ferrière, chef de région, Planification financière pour le Québec chez TD Waterhouse. «Les personnes qui font des projets de vie commune prennent en considération la dimension financière dans leur relation, soutient-il. Et chacun apporte quelque chose à l’union, que ce soit des épargnes, des investissements ou des dettes.»

L’argent, un sujet tabou?
L’enquête démontre néanmoins que 53 % des couples québécois optent pour une gestion séparée de leurs finances, contre 33% dans le reste du Canada.

La très grande majorité des Québécois (85 %) avouent par ailleurs être à l’aise pour parler d’argent au sein du couple. Une proportion que tempère Hélène Belleau, professeure de sociologie à l’Institut national de la recherche scientifique: «Les gens vont se dire à l’aise dans le cadre d’un sondage. Mais pour avoir mené de nombreuses enquêtes qualitatives sur le sujet, j’ai constaté que, dans la réalité, ils en parlent peu.»

En effet, dans la «vraie vie», les couples évoquent leurs dépenses ponctuelles, mais ils abordent plus rarement les questions de planification financière à moyen ou à long terme.

L’importance de planifier à deux
Même si le sujet les rebute, les couples ont avantage à parler de planification financière, croient les spécialistes que nous avons rencontrés. La planification de la retraite peut être abordée, même lorsque l’on vient de s’installer en couple, pour éviter les mauvaises surprises.

«Ce qui est important, c’est qu’il y ait une négociation autour du partage des biens communs du patrimoine advenant le cas où les conjoints se séparent», souligne Richard La Ferrière. Les couples devraient aussi évaluer les avantages à mettre certains actifs en commun, en particulier dans la perspective d’alléger leur fardeau fiscal, estime-t-il.

Des solutions existent aussi pour constituer une épargne-retraite équitable dans le cas où les apports financiers ne sont pas égaux au sein du couple. Dans le cadre des REER, par exemple, la personne qui dispose d’un salaire élevé peut cotiser au régime d’épargne-retraite de son conjoint afin de bénéficier d’une déduction fiscale. La pratique n’est toutefois pas sans risque car, en cas de séparation, l’argent versé au REER du conjoint reviendra exclusivement à ce dernier.

Légaliser son union
Plutôt le mariage ou l'union libre? S’ils sont souvent assimilés, il existe des nuances dans ces deux statuts de couple. Hélène Belleau rappelle qu’au Québec, «on a tendance à penser qu’ils présentent les mêmes avantages. Or, ce n’est pas tout à fait vrai.» En effet, le Code civil ne reconnaît aucun statut juridique aux conjoints de fait.

Pour protéger les biens et les ressources financières des couples vivant en union libre, il est donc primordial d’établir un contrat de vie commune. Pas très romantique, mais prudent!


Quand on aime, on compte!

Par Priscilla Franken-Mise en ligne : décembre 2011
Magazine Protégez-vous! : janvier 2012 Abonnez-vous!
Illustration: Luc Melanson
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Amour et argent feraient si mauvais ménage? Une simple question d’organisation, répondent les juristes.

Première cause de disputes au sein du couple, l’argent? Avocate­ spécialisée en droit de la famille, Me Sylvie Schirm confirme: l’argent est l’un des principaux points de litige lors de la rupture, mais c’est selon elle un problème de communication qui se cache derrière.

«Pour les Québécois, c’est très difficile de parler d’argent. Ils considèrent en quelque sorte qu’il n’y a pas de place pour ça dans une relation amoureuse. En clair, c’est tabou.»

Un point de vue que partage Denise Archambault, notaire: «Le problème, selon moi, c’est l’amour-fusion. On tombe amoureux, on s’installe­… on ne veut pas parler d’argent, c’est plate et matériel, ça crée des rapports de force, etc.»

Comme l’explique Hélène Belleau, professeure de sociologie à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), l’argent est ce qu’on appelle un «phénomène social total», c’est-à-dire qu’il est partout, dans tous nos rapports sociaux et dans toutes nos décisions.

«Pourtant­, on reste persuadé qu’en amour, on ne compte pas, que le couple doit passer avant les intérêts personnels, que les choses se mettent en place naturellement… Comme si parler d’argent représentait un manque de confiance ou d’engagement. Et puis, on n’a pas envie d’anticiper la rupture, ni le décès», détaille-t-elle.

Les non-dits ressortent forcément
Résultat, la plupart des couples ne parlent pas d’argent, sauf de façon ponctuelle: pour l’achat d’une maison ou d’une voiture, par exemple. Mais ils ne s’assoient pas autour de la table pour faire de la planification financière.

C’est quand les problèmes surgissent qu’on se sert de l’argent pour argumenter: «L’un a payé les études de l’autre, monsieur a mis plus d’argent que madame lors de l’achat de la maison, madame a financé les vacances de l’été dernier… les frustrations et les non-dits ressortent forcément à un moment donné», prévient Me Schirm.

Certains finissent même par se rendre compte que ce n’est pas un problème d’argent qui est source de conflits, mais un problème de valeurs ou d’aspirations: «Si on n’a jamais parlé de ce que représente l’argent à ses yeux, de ce qu’on veut en faire… on aura forcément un souci tôt ou tard», souligne Me Archambault.

Moralité: parler d’argent est aussi une manière d’apprendre à mieux se connaître. Pourquoi s’en priver?

Parlons d’argent!
Faites-le dès le début de la relation et posez-vous les questions suivantes: à quoi sert un salaire à mes yeux? Quels sont les objectifs et les priorités de chacun? Quelles dépenses méritent des sacrifices selon moi?

Choisissez un statut matrimonial. Mariage­, union civile et union libre ont des implications différentes. Renseignez-vous et optez pour le régime qui vous convient le mieux.

Étant donné qu’on gagne rarement le même salaire, «toutes les dépenses communes doivent être partagées au prorata des revenus de chacun, y compris l’achat de la maison», conseille Me Archambault.

Établissez un budget. Un exercice à refaire chaque année, car la situation change rapidement: celui qui gagne moins peut gagner plus l’année suivante, par exemple.

Optez pour des comptes séparés. «Le compte conjoint est un mal nécessaire pour payer certaines choses, comme les mensualités hypothécaires, estime Me Archambault­. Avec des comptes séparés, chacun fait ce qu’il veut avec son argent et évite la critique de ses dépenses… on sait bien que ce que je m’achète­ est toujours plus cher aux yeux de l’autre!»

Rappelez-vous cette citation: «L’amour n’est pas toujours bon conseiller en affaires. Il est préférable d’avoir des documents.» Ce fut la conclusion du juge Marc Lesage­ dans une décision rendue en 2006.

Elle concernait le partage d’une maison entre deux ex-conjoints de fait. Monsieur, qui avait versé 255 000 $ de mise de fonds au moment de l’achat, n’en a pas revu la couleur quand il s’est séparé de madame, trois ans plus tard. Il n’avait pas fait mentionner son apport dans le contrat d’achat…
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Serge Loriaux, Administrateur du Forum
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