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Die sur la route...

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Re: Die sur la route...

Messagepar Die » 04 Mai 2011 19:19

J'avoue ne pas avoir regardé les chiffres Serge, je me fiais qu'aux messages laissés ici.

Moment de découragement j'imagine... excusez-moi.


Merci Sunshine/Sylvie... tes mots sont fort gentils.
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Re: Die sur la route...

Messagepar Die » 04 Mai 2011 19:34

Pour me faire pardonner j'vais vous en poster un autre bout.

Jour 95 - 4 mars 2011

Re-départ, direction Bacalar dans l'État de Quintana Roo. Nous n'avons que 550km à faire et sur une belle route. En principe on doit camper au Cenote Azul Trailer Park . Mais une fois rendu, on ne trouve plus le camping... on "tourne en rond" avec nos VR dans des rues vraiment étroites, pour finir par s'informer. Un type nous dit qu'il est fermé et une autre, une demoiselle, nous indique un endroit "en bas de la côte". On y va pour trouver un champ de poules sur le bord de l'eau. On peut tout de même constater qu'il y a déjà eu un camping ici mais le délabrement est tellement avancé, que plus rien n'existe. À même ce champ, il y a une maison... je devrais plutôt dire une barraque. La dame est à laver et le monsieur fait du hamac. Il ne daigne pas se lever et c'est à peine s'il répond aux demandes de nos hommes. Il exige, sans même lever la tête, $170 pesos pour qu'on stationne sans service aucun.

À part la beauté de l'eau toute bleutée au bord duquel ce terrain délabré est situé, il n'y a rien d'invitant à rester ici mais ça pourrait tout de même aller pour une nuit. André aimerait rester pour la magnifique vue qu'on a sur la mer, LUI et ELLE ne veulent pas car ils ne trouvent pas la place sécuritaire et moi j'ai décidé de ne pas me prononcer, au grand dam de mon homme. Alors on reprend la route sans visiter le Cenote Azul finalement. Mais après coup, on se rend compte qu'à moins d'avoir pris l'avion, on n'aurait pas pu vraiment apprécier le cenote. On remonte donc le petit boulevard à l'envers car nos VR ne peuvent pas tourner à droite, le chemin étant un cul de sac. Même en tournant à gauche, on doit monter sur le parapet du centre mais heureusement il n'est pas haut.

On se rend donc à la baie de Calderitas au Ya-Ha Resort. Comme le camping se trouve au nord de Chetumal, on traverse le centre-ville, car encore une fois, le "vilain Garmin" de notre couple-accompagnateur, qui était ce jour là chef de file, le dirige au coeur de la ville. Mais il n'y a pas de trouble à traverser Chetumal, même un vendredi ! J'dois même dire que Chetumal, qui veut dire "place du bois rouge", est de peu d'intérêt. Comme il y a beaucoup de bois qui l'entoure (acajou, zapote, bois de rose, etc...) c'est le principal matériau ici pour la construction en plus d'être une industrie locale. Comme les immeubles ici sont de bois, bâtis surtout avant l'ouragan Janet de 1955 et qu'un autre ouragan de catégorie 5, Dean, a égalment touché Chetumal en 2007... ben disons que la ville a un aspect assez délabré.

Une fois sorti de la ville, on se remet à tourner en rond pour trouver le camping. Mais on fini par y arriver... et on s'installe. Il s'agit d'un camping au bord de la mer aussi mais ce n'est pas un cenote*. Beau camping, bien aménagé - comme un fort avec son artillerie - et fort agréable heureusement. Ça nous console de l'avoir chercher - loll.

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* Cenote: ce sont des gouffres ou des puits naturels remplis d'une couche superficielle d'eau douce mais parfois aussi d'une couche inférieure qui elle est d'eau de mer (s'ils communiquent avec l'océan, évidemment, par des failles). Certains sont à ciel ouvert comme le Cenote Azul que je viens de mentionner et d'autres sont au fond d'une grotte comme vous verrez plus tard. Ils sont produits par un phénomène de dissolution ou d'effondrement de terrains tandis que d'autres peuvent être l'effet d'un météorite tombées il y a des millions d'années. Lorsque l'orifice d'un cenote est située au dessous de la surface d'un plan d'eau (lagune, lac, mer), il apparaît sous forme d'une tache de couleur plus foncée ; on parle alors de blue hole (trou bleu) ou black hole (trou noir) selon la couleur perçue. Comme vous l'aurez deviné, Cenote Azul est un blue hole. Les Mayas considéraient ces puits comme un moyen de communication avec les dieux de l'inframonde, le gouffre représentant une bouche. Selon sa provenance, certains cenotes étaient utilisés comme réserve d'eau douce, mais aussi comme lieu de culte dans lesquels on pouvait se purifier, y jeter des offrandes ou des victimes sacrificielles. (photo aérienne de Cenote Azul à Bacalar - pas de moi - prise sur site publicitaire)
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Re: Die sur la route...

Messagepar Die » 04 Mai 2011 19:46

Jour 96 - 5 mars 2011

On repart ! De Chetumal on veut se rendre à Paa Mul où on a un terrain de camping en vue.. Comme on arrive à la hauteur de Tulum à l'heure du dîner, on en profite pour s'arrêter, dîner et visiter Tulum avant de se rendre à notre camping. Le terrain de stationnement des Ruines de Tulum accepte les VR.

Tulum ! quoi en dire... Tulum sur la plage ? Non, sérieusement, Tulum veut dire "forteresse" mais anciennement les Mayas l'appelait Zama ou Cité de l'Aube car effectivement c'est l'endroit rêvé pour observer un lever de soleil sur la mer turquoise.

Il est vrai que l'emplacement est idyllique, se mirant dans les eaux turquoises de la mer des Caraïbes. Pas étonnant que Tulum atteigne une renommée internationale attirant des milliers et des milliers de touristes que les iguanes, sentinelles immobiles de la cité, regardent stoïquement. En effet, partout sur le terrain on rencontre de ces petites bêtes innoffensives. L'architecture de la plupart des temples, à la facture grossière, reflète une nette décadence. Il se dégage de cette maladresse apparente une humanité émouvante, qui contribue beaucoup au charme du lieu... si on s'y arrête pour y penser ! Les monuments sont petits en comparaison à d'autres sites; la forme des structures s'inspire plus de la hutte traditionelle (choza) en comparaison des grands palais royaux de Palenque ou Chichen Itza (que nous verrons plus tard). Et c'est compréhensible si on pense que Tulum était "un port" de l'époque maya où transitait le commerce maritime. Ici, les ornements sont surtout peints et très peu sont gravés dans le stuc... donc il n'en reste plus grand trace. On a prêté de nombreuses identités à ce curieux personnage apparaissant sur presque toutes les façades de Tulum. Semblant vouloir piquer une tête dans les eaux toutes proches, il dégringole cul par-dessus tête au-dessus des portes principales, mains jointes et coiffé d'une sorte de tiare. Ça devait être un de ces antiques plongeurs qu'on retrouvent maintenant à Acapulco et qu'on nomme clavadistas - lolll. Associé au maïs et au culte de Vénus, on l'identifie également au dieu des Abeilles, protecteur des marchands dans cette zone productrice de miel. Ce n'est pas laid Tulum, mais non... mais après Palenque, disons que ce n'est pas éloquent, c'est tout !

C'est sous un soleil ardent que nous visitons Tulum... on débute la visite en traversant un étroit passage creusé à même la muraille, un mur d'enceinte de 3 à 5 mètres (10 x 16,5 pieds) de haut délimitant un espace rectangulaire de 380 mètres par 165 mètres de large (1247 x 541 pieds). Ces fortifications trahissent l'insécurité régnant dans la région avant l'arrivée des Espagnols car aux coins on peut apercevoir les tours de guet. J'aurais aimé vous détailler les temples mais j'ai serpenté dans un sentier aménagé et sur les pelouses environnantes à la recherche d'un point d'ombre et d'une place à photographier. Je ne me suis pas vraiment attardée aux temples et à leurs significations. Comme je disais, les structures étaient plus des résidences, de dignitaires peut-être, mais surtout c'était une citadelle de garde. C'est au retour que j'ai lu qu'il y avait le Templo de los Frescos, possiblement une autre résidence; le Castillo qui a été tellement remanié qu'on n'est plus certain de sa structure originale et le Templo del Dios Descendente qui conserve le plus bel exemple de "dieu descendant" dans une petite niche façonnée dans la toiture. Mais bon... je vous mets les photos en vrac car je ne sais quoi est quoi. Mais, comme je savais que Tulum n'était pas aussi grandiose qu'ailleurs, je n'ai pas été déçue vraiment car j'y allais pour "la vue". Ce aspect là de Tulum est l'attraction numero uno comme vous le verrez dans les 2 dernières photos. À n'en pas douter et les gens savent en profiter... eh jewish... je n'ai pas apporté mon maillot !!!

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(d'autres photos à insérer, voir avec André)

Après cette visite, on se rend au Paa Mul Trailer Park qui n'est pas très loin. Il n'y a pas grand chose à dire sur Paa Mul si ce n'est que cet endroit fut un foyer de relations commerciales du temps des Maya. En fait c'est toute la côte qui le fut puisqu'il y était facile d'amarrer les bateaux. Les exportations transitaient par cette côte (sel, miel) mais surtout les importations (cacao, jade, plumes vert-dorées du quetzal, l'obsidienne, etc). Faut comprendre que les bijoux servaient de troc ainsi que les couteaux rituels. Toute cette côte regorgent de belles plages pour ceux qui ont besoin de s'évader de leur train-train quotidient ou fuir le dur hiver québécois - lolll. Les humains ne sont pas les seuls à profiter de ces plages. Entre mai et juillet, les tortues viennent pondre leurs petits.

On y restera 3 jours pour visiter la région de Playa del Carmen et il va s'en dire qu'on rencontre quelques québécois déjà installés pour leur hiver sur ledit camping. Compte-tenu de ce que je viens de dire, il n'est pas surprenant de les retrouver ici, le temps d'une pause de froidure - lolll. Playa del Carmen aussi était un endroit de prédilection pour les mayas car sa situation géographieque y était propice. Maintenant, ce sont les bateaux de croisière qui y viennent "décharger leur cargaison" de touristes. Playa del Carmen est sans contredit une station balnéaire internationale ayant la capacité hôtelière pour accueillir 400,000 touristes en haute saison. Alors oui, cette ville déborde de vie... en autant qu'on aime cette vie ! Personnellement nous préférons les coins plus "sauvages" mais pas nécessairement moins touristiques - loll.
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Re: Die sur la route...

Messagepar Die » 04 Mai 2011 19:57

Jour 97 - 6 mars 2011

C'est dimanche et on décide d'aller visiter Cozumel, signifiant "terre des hirondelles ou lieu des oiseaux" en prenant le bateau à Playa del Carmen. On vient à Cozumel pour la plongée sous-marine et le magasinage... deux activités que je ne pratique pas - lolll. Mais on nous en a tellement parlé, que nous tenions à la voir cette île de 48km de long par 16 km de large. Cozumel possède un seul village, San Miguel, où y vivent les 80,000 habitants, le reste de l'île étant fait pour le touriste américain surtout.

On prend le traversier et dès que je mets les pieds sur le débarcadère, j'ai détesté la place. Des boutiques, des boutiques, des boutiques... des restos, des restos et encore des restos. On s'arrête aux premiers 50 pieds et on demande les forfaits offerts pour "plonger sans se mouiller" afin de voir ce supposé fond de mer. Il y a un sous-marin qui part dans 40 minutes mais nous sommes à 4km de la jetée où la Cie Atlantis a ses départs et on doit être là 10-15 minutes avant. On réserve nos billets et on se met à marcher... que dis-je... à courir ! car c'est jour de la famille à Cozumel et il y a un défilé dans la rue principale qui empêche les taxis de nous y amener. Comme nous sprintons chacun à notre rythme, dans le sens inverse du cortège, un moment donné LUI, qui était le dernier, a réussi à héler un taxi. Il me ramasse en passant et comme nous arrivions presque à l'endroit désigné, on a également pris André en charge. Ben mosus... on a dû attendre 20 minutes avant de pouvoir embarquer à bord d'un bateau d'abord pour nous rendre à notre sous-marin par la suite.

Le sous-marin est bien aménagé avec bancs et hublots pour tous. On est un peu "oppressé" car c'est étroit et on sait qu'on va plonger à 100 pieds au fond de la mer. Mais ELLE ne nous a pas accompagné cette fois. Elle est demeurée au premier débarcadère où il y a plein de boutiques et de restos. Elle n'aura sûrement pas le temps de s'ennuyer - loll. On plonge, 20 pieds... on ne voit pas grand chose... on plonge encore, 40 pieds... on voit bien le fond de la mer mais tout est "uniforme" et les poissons, si petits, semblent complètement perdus dans cet océan. On plonge encore, 60 pieds... oui on voit des coraux mais là encore sans grande variation de couleur. On plonge jusqu'à une centaine de pieds (120 je crois) ben là on ne voit plus rien - lolll. En remontant, on pense que finalement on va pouvoir mieux photographier cette supposée luxuriante et colorée faune aquatique... ben oubliez ça !!! André pense que le fait qu'il ne faisait pas soleil, que ça a influencé la perception. Décevant en terme de photographie mais comme je n'avais jamais vu de "fond de mer", ça m'a tout de même contenté même si mes photos sont médiocres. J'ai quand même de bons souvenirs dans ma tête.

On revient en taxi rejoindre ELLE et on se paie un bon dîner au resto. Ce n'était pas le choix qui manquait - loll. On vérifie l'heure du départ de la navette pour retourner "en ville", ce qui nous donne une heure à magasiner pour ne rien acheter - lolll.

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Re: Die sur la route...

Messagepar Die » 04 Mai 2011 19:59

Jour 98 - 7 mars 2011

On commence à être pas mal fatigués et André suggère une journée de repos. Nous on veut aller sur la plage, bien traquille, y relaxer et refaire le plein d'énergie. LUI et ELLE préfère retourner à Playa del Camen car ils y étaient allés il y a une vingtaine d'années et voulaient probablement se remémorer de vieux souvenirs - loll. Alors pour aujourd'hui, chacun de son côté.

En parlant avec des québécois sur le terrain de camping, on avait informé André qu'il y avait une route "derrière Tulum" si je peux dire et qui menait à plusieurs entrées de restos, d'auberges, d'hôtels et qu'on pourrait avoir accès à la beach. Alors on se dirige justement là et on se trouve une belle petite place pas mal du tout. Comme nous sommes tôt, je déjeune d'une belle assiette de fruits malgré que j'avais mangé à la roulotte mais je ne voulais pas m'asseoir sous la palapa du restaurant sans consommer quelque chose... et de la bière à 9h00 le matin, pas trop bon pour l'estomac - lolll. Pendant que je déjeune, André va prendre sa marche "photographique" et moi je lis. Eh oui... j'y ai pensé !!! Quand arrive midi, une grosse ondée nous tombe dessus et les préposés à cet hôtel-restaurant s'empressent de tout entrer sous un immense palapa. On en profite pour dîner, brochette de poulet garnis d'un tas de légumes et riz. Super bon !

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On retourne digérer sur la plage, puisque l'ondée est passée et vers 4h00, on revient à la roulotte, douche et notre petit 4 à 7 quotidien. Ben... écoutez ça...

Quand LUI et ELLE ont voulu partir pour Playa del Carmen, le camion n'a pas démarré. Encore la fameuse batterie. Alors il boost sa batterie à nouveau avec sa génératrice (ça prend tout de même du temps), sort en ville acheter une autre batterie et reviennent dîner à la roulotte. Ils rencontrent un français qui leur dit que la plus belle plage du coin se trouve à Akumal. Pourtant Akumal nous avait été présenté comme une route non-sécuritaire par un campeur. Ils n'ont pas dû se rendre compte que c'était à la même place ou alors ils n'ont pas entendu ou cru ce campeur. Alors ils repartent vers Tulum (dans la même direction que nous finalement) pour s'apercevoir que oui c'est beau à voir, mais ils ne peuvent pas s'y baigner car trop de roches. Ils reviennent donc au camping déçus et ayant, somme toute, perdu leur journée. C'est la vie !

Comme je dis souvent... demain est un autre jour... on reprend la route pour Cancun.
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Re: Die sur la route...

Messagepar Die » 04 Mai 2011 20:03

À suivre...

Trop fatiguée ce soir. J'ai 10 pages d'écrites sur mon site perso et 211 photos de redimensionnées et je suis rendu qu'au 16 mars où j'arrive à Campeche.

Bernard... ton tour s'en vient - lolll - il me reste à apporter mes corrections.
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Re: Die sur la route...

Messagepar x13 » 05 Mai 2011 10:26

Die a écrit:Merci à vous deux, Serge et Jacomo.
Serge... où sont passé tes milliers de lecteurs :mdr:
Serge a écrit:Il y aura des centaines voire des milliers de Membres sur les 5,000 qui vous liront Die....


Pas grave... j'vais continuer ma page web et en vous en rapporter quand même quelques bouts.

C'est écrire qui est le véritable plaisir ; être lu n'est qu'un plaisir superficiel. [Virginia Woolf] :lecture:



Ben j'chu la moi, super ton récit Die, bravo!
Bon j'continue la suite..........
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Re: Die sur la route...

Messagepar Die » 05 Mai 2011 10:49

Il m'arrive (à moi aussi) d'avoir des moments de découragement et ce n'est pas seulement dû au récit.

J'aurais dû réfléchir avant d'écrire ça. JE M'EN EXCUSE auprès des lecteurs assidus.
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Re: Die sur la route...

Messagepar Die » 05 Mai 2011 10:54

Jour 99 - 8 mars 2011

Hier soir, on s'était donné rendez-vous pour partir vers les 8h00 mais les 2 couples étaient prêts dès 7h30. Inutile de niaiser au camping, on part. On n'a pas long à faire pour se rendre à Cancun, 100km tout au plus. Par conséquent, tout en prenant notre temps, on arrive au camping vers 11 heures. Les campings se suivent mais ne se ressemblent pas. Le seul camping connu à Cancun c'est Mecoloco. Oh boy que les installations font pitié. Une enseigne indique "Nueva administración" mais j'ignore si c'est à venir ou si c'est du vieux passé - lolll. En tâtonnant les prises électriques, on se trouve 2 places. Toujours bien ça de pris ! Comme il est tôt, LUI nous suggère d'aller aujourd'hui sur Isla Mujeres (l'île des femmes). Bonne idée ! On consulte l'horaire du traversier et ça nous donne du temps pour s'y rendre. Comme c'est sur la même route, plus au sud, on prend un colectivo. Qu'est-ce que ça mange en hiver ? C'est un "taxi collectif". Donc au lieu de prendre une auto-taxi, on prend une van style econoline sauf que les bancs ordinaires ont été remplacés le plus souvent par des banc sur les côtés et au fond. Ainsi on peut prendre plus de passagers "le milieu" étant libre. Ces colectivos font la navette entre un point A à un point B (comme un autobus) contrairement aux auto-taxis qui eux nous amènent au point demandé. Comme il n'y a pas risque de se tromper pour l'instant étant en ligne droite, parfait de voyager en colectivo du camping à la station marine pour aller prendre le traversier.

Une fois sur Isla Mujeres, on se loue un cart de golf. À l'enregistrement, on demande un permis de conduire et seul André et moi avons apportés nos licences. Donc c'est André qui prendra le volant et notre couple-accompagnateur seront assis derrière, à l'envers - lolll. Mais il y a un toit sur ce cart et en voulant s'asseoir, LUI c'est "scalpé" le dessus de la tête sur le montant de métal. Ça commence mal la journée - lolll. On lui trouve une pharmacie pour qu'il puisse au moins se mettre un pansement sur le coco.

On passe quelques heures à faire le tour de l'île. Faut dire que ce n'est pas très grand. Elle mesure 7 km de long et seulement 650 m de large et a une population d'environ 15,000 habitants. C'est une île consacrée entièrement au tourisme mais elle n'est pas peuplée de boutiques de vente comme Cozumel et pas de gros bâtiments non plus qui "dévisage un portrait" - loll. OK il y a des boutiques sur et autour de la rue centrale, mais le reste est même quasi-désertique à certains endroits. En fait, il n'y a qu'une rue qui en fait le tour, hormis près du débarcadère du ferry-boat.

On prend donc notre temps à s'arrêtant ici et là pour regarder et prendre des photos car il fait un temps superbe. On s'arrête au bord de la mer pour aller dîner et faire trempette dans cette belle eau bleue de la mer des Caraïbes. On peut marcher longtemps longtemps et avoir de l'eau seulement à la taille. C'est très relax et calme ici. On a même la chance d'assister à un autre défilé (pour je ne sais quelle raison) sur la rue adjacente à la mer. Donc on reste sur le trottoir, ayant stationné notre cart, et on fouine dans les étals à la recherche d'un petit souvenir à rapporter. Quand le défilé est terminé, on reprend notre voiturette - non sans s'étonner de la façon dont les gens peuvent transporter leurs prises du jour - pour nous rendre près du traversier. On embarque dans un autre colectivo pour le retour et rdv pour notre 4 à 7 quotidien et légitime au camping.

Très belle journée !
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Re: Die sur la route...

Messagepar Die » 05 Mai 2011 10:55

Jour 100 - 9 mars 2011

Aujourd'hui... Cancun ! Bon... Cancun ne m'attirait pas spécialement mais on ne peut pas prétendre avoir vu le Mexique sans avoir vu Cancun - lolll. Alors, disons que c'est un incontournable qu'on se doit "presque" de voir. Pas besoin de l'apprécier - lolll. Et justement, Cancun n'a rien à se faire aimer. C'est une ville champignon, de plus de 700,000 habitants, qui a grandie en adulte américaine en 35 ans seulement, avec justement une mentalité "American Way of Life" avec tout ce que ça peut supposer pour les plus vieux et le " S.S.S." (Sea-Sex-and-Sun) pour les plus jeunes - lolll. Le peu de grève, sur une belle mer bleue de la mer des Caraïbes, se dispute la place aux centaines d'hôtels (26,000 chambres disponibles) qui se livrent bataille eux aussi à savoir lequel sera le plus faste, le plus haut, le plus près de la mer et si possible "les pieds dans l'eau" et je ne sais quoi d'autres. Les grèves sont belles, si on en trouve des respectables, faites de poussière de corail accumulée depuis que le monde est monde. Et dire que c'était un pueblo (village) de pêcheurs avec 117 habitants, vivant de la pêche aux requins (inoffensifs ici), avant que ce président Etcheverria en fasse la première ville touristique du Mexique. Juste pour vous donner une idée des hordes de touristes... selon les statistiques officielles de 2008, seulement pour cette année là, presque 6 millions avaient foulés cette dune qui en fait, est artificielle car construite par remblais entre mer et lagune. Un bon 95% des mangroves originels qui protégeaient des ouragans ont disparu.

On a encore pris un colectivo pour se rendre au centro mais il n'y a rien de centro là. Pas de zocalo, pas d'église, pas de petites boutiques, pas de maisons coquettes... non... loin de là. On nous dépose à côté d'une station d'autobus longue distance. Carte en main, on essaye de s'orienter pour aller visiter on ne sait pas trop quoi encore- lolll. On s'arrête au Best Western pensant qu'on pourrait nous éclairer sur un tour bus de la ville. Ça nous a réussi la dernière fois ! Non, rien de tout ça. André arrête un chauffeur de taxi et lui demande le tarif pour nous servir de guide durant 1 heure. Trop dispendieux. On en arrête un autre, même chose. C'est qu'il fonctionne à tarif horaire fixe. Bon... on décide de prendre l'autobus qui longue toute la zone hôtellière sur 22km. C'est toujours bien ça de pris... je repose mes petites jambes qui commencent à rouspéter, surtout la nuit. Les mollets m'élancent protestant contre les sévices que je leur fait subir.

Les commerçants à Cancun sont agressifs et opiniâtres et il y en a pas mal. Plus de 600 commerces paraît-il mais je ne les ai pas comptés - lolll. On ne fouine pas longtemps dans les boutiques. On se trouve un bar où une bonne bière nous rafraîchit et nous relaxe car l'atmosphère est quelque peu tendue. Comme c'est l'heure du dîner, que nous n'avons pas nécessairement une grande faim mais qu'on doit tout de même prendre un petit quelque chose avant de reprendre le colectivo, on se paie une pizza familiale chez Domino's.

On reprend l'autobus et au retour, André suggère de descendre au coin d'un carrefour "x" tandis que LUI croit que nous devons continuer. Comme on n'a pas été assez rapide pour nous lever à temps pour descendre au dit carrefour, on continue un peu. Les hommes regardent la carte à la recherche des bonnes rues pour reprendre notre colectivo. La dame assise en avant de nous, qui comprend un peu notre français et qui par hasard travaille dans une agence de voyage, nous informe que nous avons effectivement passé tout droit. On descend donc au prochain arrêt mais là on doit se taper le retour sur une bonne douzaine de rues, et ce... à pied !!! Qu'est-ce que je vous disais... mes mollets ont bien raison de se plaindre et de me le laisser savoir - lolll.

On réussi à revenir à la station d'autobus où le colectivo nous avait laissé le matin mais pour le retour ce n'est pas à la même place mais quelques 5-6 rues plus loin. On n'en n'est pas à 5 rues près - lolll. Mais là... wow... quel bordel !!! Lequel prendre car c'est à une intersection de 2 boulevards et tout y passe... autobus local, autobus longue distance, taxis, colectivos qui vont aux 4 coins de la ville. Lequel est le nôtre ? Les gens interrogés ici ne sont pas très affables et c'est à peine s'ils nous répondent. Après une bonne vingtaine de minutes... Eureka ! Je vois écris dans une vitre de van "Puerto Juarez" et je sais que Mecoloco Trailer Park est juste avant. Alors on embarque... mais on n'a rien vu. La petite van se remplit, se remplit et se remplit encore et encore... la porte reste ouverte et en plus des gens assis, il y en a debout qui se tiennent au toit. Et pour aider à la situation, le chauffeur conduit comme un malade. Mais on arrive à bon port...

De tendus que nous étions, on arrive à notre camping passablement irritables. Personne ne parle, on a la "falle basse" et chacun s'en va à son VR. Je vais relaxer en préparant le souper en accompagnant mes préparatifs de quelques bières qui auront l'avantage de faire baisser ma pression. Durant ce temps, André s'affaire à ramasser et à serrer ses trucs dehors car demain on doit reprendre la route. Comme il était à ranger, il entend un bruit et voit de la fumée sortir du FW de notre couple-accompagnateur. Oh la la... ils ont manqué d'électricité durant la préparation de leur souper. Donc, LUI débranche son VR pour le brancher à une autre prise mais comme il s'est fié à son régulateur de voltage, il n'a pas vérifié ladite prise avant de se brancher. Et voilà que le mal était fait... tout ce qui était branché à l'intérieur du VR a sauté: ventilateurs, chargeur de batteries, chargeur à walkie-talkie, réveille-matin, glacière électrique et même le micro-ondes et je ne sais quoi d'autres. De tendus, ils ont dû être exaspérés et découragés. Je ne les ai pas vu ce soir là mais juste le lendemain. Ils avaient eu le temps de décanter un peu.
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Re: Die sur la route...

Messagepar Die » 05 Mai 2011 10:58

Jour 101 - 10 mars 2011

Et nous revoilà de nouveau à arpenter l'asphalte nous menant à Chichen Itsa. C'est de l'autoroute, ça se fait bien et notre chef de file, ayant un camion plus puissant que nous et conduisant plus vite aussi prend les devants et on se donne rdv, au walkie-talkie (il y en a encore un qui fonctionne) à la sortie de l'autoroute. Comme on arrive à 10 heures à Chichen Itsa et que là aussi ils acceptent de petits VR dans leur stationnement, on trouve de la place pour nous deux malgré notre longueur. Ici aussi, gros VR s'abstenir ! Et nous voilà prêts pour la visite d'un autre site archéologique populaire et reconnu.

Chichen Itza est dérivé de Chi (bouche) et de Chen (puits) tandis que Itza fait référence au nom du peuple qui fonda cette cité. C'est le plus impressionnant et le mieux préservé des sites du Yucatan. Il attire des superlatifs mais également beaucoup beaucoup de visiteurs. Sa pyramide de Kukulcan (ne pas confondre avec le Klu Klux Klan - loll) aussi appelée El Castillo, ressemble à une grosse construction de blocs Lego qu'un enfant aurait eu plaisir à empiler ou si vous préférez, tant qu'à parler d'enfants, votre vieux souvenir en lisant Tintin et les Picaros - loll - où on pouvait l'admirer tout en rêvant - et là j'y suis !!! N'est-ce pas merveilleux ?

Au-delà de sa monumentalité et de son apparence grandiose (déclaré Patrimoine de l'Humanité en 1988), Chichen Itza est un des sites les plus étudiés, les plus débattus du monde maya. Son histoire et sa chronologie sont sujets de débats; la provenance de ses habitants est toujours un mystère, les archéologues modifient leurs théories au fur et à mesure que les fouilles avancent. Mais ici, contrairement à la majorité des sites, il n'y a pas de plan d'ensemble. Les unités sont éparpillées ici et là sur un périmètre d'environ 5km carrés. C'est une combinaison d'art et de nature: entre les acacias, les orchidées et les flamboyants, entre les iguanes, les tatous et les coatis, entre les cailles, les hirondelles, les chouettes et le bel oiseau tho (bleu turquoise au chant mélodieux) se dévoilent légendes et mystères tandis qu'on marche sur les traces des anciens chemins préhispaniques.

La pyramide de Kukulkan ou El Castillo: (2 premières photos) pyramide de 60 mètres de côté et 30 mètres de haut (197 et 98,5 pieds respectivement) est la construction la plus imposante, comme je disais tantôt. Un escalier se retrouve sur les 4 faces et donne accès au temple lui-même construit au sommet. Chaque escalier a 91 marches et si vous multipliez ça par 4, ça donne 364 et ajoutez à ce nombre le palier du temple, ça vous donne 365 pour les 365 jours du calendrier solaire ! Mieux encore... sur chaque face de la pyramide existent 522 sections de tableros*, soit le nombre d'années du siècle et les 9 étages, divisés en deux par l'escalier, donnent les 18 mois de l'année composés chacun de 20 jours du calendrier maya. Pas mal n'est-ce pas ? Mais attendez... les jours d'équinoxe (21 mars-22 septembre), l'ombre projetée sur le bord de l'escalier représente le dieu Kukulcan (le corps d'un serpent emplumé) qui descend du sommet de la pyramide jusqu'au sol et se prolonge vers les têtes sculptées posées sur le sol. Qui dit mieux ? Bien sûr, là aussi, il y a des vestibules à l'intérieur mais... l'exploitation touristique du site, reliée à des incidents déplorables de chutes qui ont entraînés des poursuites légales, fait en sorte qu'il est interdit maintenant d'accéder à certaines structures et ces restrictions sont progressives d'année en année. De plus, cette pyramide est encore en voie de restauration comme le démondre les 2 premières photos dont 2 faces sont complétées sur la première tandis que la deuxième nous montre le travail qu'il reste à faire.

*dans le contexte actuel, un tablero est un palier ou plate-forme. Mais tablero peut aussi signifier un tableau.

Le groupe des Mille Colonnes: (2ième rangée photos) son nom le dit... grand nombre de piliers et de colonnes, magnifiquement sculptés entourant une place carrée de grande dimension. Les colonnes et leurs chapiteaux soutenaient des poutres sur lesquelles s'appuyaient des voûtes en maçonnerie. Sur l'une d'elles, on peut voir un haut-relief avec un personnage richement paré d'un panache de plumes, d'oreillons et d'un anneau nasal, bel exemple de la somptuosité de l'habillement des gouvernants et des prêtres.

Le mur des Crânes (tzompantli): (5ième photo) bien oui, un mur couvert de têtes de morts... spécial non ? c'est que les mayas avait un culte de la vie par la mort et ce n'est pas rare de retrouver des symboles. Sans doute était-ce ici le lieu où l'on exposait au public les têtes des victimes sacrifiés. Pour avoir le mur au complet, je devais sacrifier la capacité de voir ces têtes sur piquets. Je les ai donc ajoutées en haut en vignette sur la photo.

La plate-forme de Vénus: (6ième photo) il s'ait d'une structure quadrangulaire avec un escalier. Les rampes sont terminées par des grandes têtes de serpents à plumes (en vignette aussi en bas). Évidemment le thème des bas-reliefs se rapportent à Vénus, planète étudiée par les astronomes mayas.

L'observatoir: (7ième photo) comme son nom l'indique, ce monument servait aux astronomes mayas à étudier les phénomènes célestes. C'est la première fois que je voyais une structure circulaire dans un site archéologique. Cette salle est percées de meurtrières de visée pour permettre l'observation du soleil, de la lune et de Vénus; le calcul des éclipses solaires et le déplacement des constellations.

Il y avait aussi l'Enceinte du Jeu de Balle ou Pelote (8ième photo), curieux mélange de basketball et de hockey mais qui se jouait uniquement avec la tête, les coudes, les hanches et les genoux. Ce jeu, dont j'ai parlé dans un autre récit, avait une signifaction sacrée puisque l'équipe gagnante (oui oui gagnante) était sacrifiée aux dieux. Chez les mayas, on l'appelait Pok-Ta-Pok. Il s'agissait de lancer ce gros ballon de cuir dans un anneau de pierre nommé tachtli au milieu de la muraille (regarder l'anneau sur le mur de gauche, juste en haut des personnes). Cet enceinte a un acoustique presque parfait malgré qu'il date de 864.

Le Palais des Nonnes: (9 & 10ième photos) en fait, il s'agit d'une église et son annexe sans aucun rapport par contre avec le symbolisme religieux chrétien. Il s'agit d'un complexe de plusieurs édifices dont le palais est à deux étages, de style Chénès. Sur la frise, entourée de moulures, se trouvent également des mascarons (masques sculptés de manière faitaisiste). Les deux moulures supérieures font tout le tour de l'édifice, enserrant un bas-relief en pierre d'un serpent en reptation. La façade présente un grand nombre d'éléments décoratifs, d'autres mascarons et des têtes aux nez recourbés (symboles du dieu de la pluie). Par contre, l'édifice est en très mauvais état et ils sont à le restaurer.

À cela s'ajoute d'autres temples comme celui des Guerriers, le Temple des Jaguars et son annexe, les Temples Nord et Sud, le Temple des panneaux sculptés, le Temple de la Série Initiale, le Temple des Atlantes, le Temple des Hiboux, le Temple des trois linteaux, l'Ossuaire, la Maison du Cerf et la Maison Rouge mais je n'ai pas pris des photos de toutes ces structures. De plus, comme j'ai dit plus haut, Chen veut dire puits... donc oui, il y a un cenote, le Cenote Sagrado (puits sacré - nous n'y sommes pas allés car j'avais lu qu'elle avait été complètement remaniée pour la sécurité et nous cherchions un cenote plus naturel), des bains de vapeur et un marché.

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[ajouter les photos 165 à 175)

En sortant du site, il y a une de ces averses, monsieur !!! Quand il y a une petite acalmie, on se met à courir vers la roulotte. LUI et ELLE, ayant terminé la visite plus tôt que nous, étaient déjà dans leur FW. On en profite pour dîner nous aussi et par la suite, on se rend au Pyramid Inn, à environ 1 km des pyramides, où l'hôtel accepte nos 2 VR. On peut se stationner devant les chambres non-occupées. C'est parfait et on a même de l'électricité mais pas d'eau. Mais c'est juste pour 2 nuits. Alors au dodo... j'suis crevée.
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Re: Die sur la route...

Messagepar Die » 05 Mai 2011 11:00

Jour 102 - 11 mars 2011

Après une bonne nuit de repos, on prend le bus ce matin. En effet, on se rend à Valladolid. C'est la deuxième ville de l'État du Yucatan, la plus ancienne aussi mais malgré tout c'est une ville boudée par les touristes. Youppi !!! C'est ici qu'a eu lieu le point de départ d'une violente révolte indienne contre les colons blancs et créoles de la guerre des Castes. C'est une ville propre, calme, à caractère provincial. Il y règne une douce quiétude de ville coloniale mais on a vite fait le tour. On vient ici pour l'ex couvent franciscain et un cenote. Oui enfin... "notre" cenote tant attendu.

En arrivant, on décide d'aller prendre un bon café au Zocalo le temps qu'André aille faire ses photos du Zocalo et de l'église. À son retour, on s'est promené dans les rues de la ville en empruntant une semi-piétonne qui était bordée de maisons colorées fraîchement repeintes. Et au bout, se trouvait ledit couvent San Bernardino fondé par les franciscains en 1550. Conçu comme une véritable forteresse médiévale avec ses hauts murs crénelé mais sans clocher ! Rare pour l'époque. On le nomme aussi couvent de Sisal, nom du village où il se trouvait au 16e siècle qui est depuis rattaché à Valladolid.

Il y a 2 cenotes ici: Zaci qui est défiguré, parait-il, par une rampe de ciment et Xkeken soit-disant plus naturelle. Alors on prend un taxi pour se rendre au deuxième. Vous vous souvenez de mon petit topo sur les cenotes ? Bien ici c'est dans une caverne dont la voûte de pierre laisse pendre de gros stalactites. Alors on a fait saucette dans cette eau souterraine aux tons turquoises parmi les poissons qui nageaient avec nous et les chauves-souris qui tapissaient le faîte de la grotte.

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On revient à nos VR pour souper car il faut se préparer. Demain on reprend la route... eh oui... encore et ce n'est pas fini !!!
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Re: Die sur la route...

Messagepar Die » 05 Mai 2011 11:02

Jour 103 - 12 mars 2011

Aujourd'hui, comme je disais, on reprend la route car j'ai une connaissance à visiter à Mérida. La route se fait bien, sauf un petit détour "spectaculaire" - lolll. Au camping de Paa Mul, un campeur avait dit à André qu'il y avait un trailer park pas loin de Mérida avant d'entrer en ville. Le problème c'est que j'avais été avisé par Bernard, le copain à visiter, que le camping prévu au préalable, le Rainbow, était fermé. Donc on voulait se rabattre sur celui mentionné par le campeur pour éviter de s'allonger mais les indications n'étaient pas clairs sauf qu'il s'agissait de passer sous le viaduc de l'autoroute juste avant de prendre le perifirico (voie de contournement d'une ville). Donc, on se rend d'abord au perifirico en question. Comme notre roulotte est petite, André suggère à notre compagnon de route de rester là avec sa FW et de nous attendre le temps qu'on aille voir si on pouvait trouver la place. Mais il préfère nous suivre. Alors on revient sur nos pas pour trouver la route qui passe sous l'autoroute. On en trouve une sans savoir si c'est la bonne mais ça semble bien... c'est un boulevard. Au bout d'environ 1km 1,5km, le boulevard s'arrête et là, plus on avance et plus le chemin devient étroit. Nous sommes carrément dans un pueblo et on ne voit pas où on pourrait rebrousser chemin et André n'ose plus s'avancer de peur de rester coincé. Comme nous sommes en tête, on call nos compagnons de rester au niveau du boulevard mais il ne semble pas nous entendre au walkie-talkie (la batterie doit être morte). Ce qui fait qu'on se retrouve tous les deux à une intersection où André essaie de faire un "T" turn. ( la barre verticale du "T" est la rue d'où on arrive - la barre horizontale est la rue transversale dans laquelle on s'engage à gauche pour ensuite reculer sur cette même transversale côté droit si vous voulez). Ce qui fait qu'on se retouve à bloquer complètement la voie principale + la petite rue. Nous sommes tôt, donc à l'heure des travailleurs qui se déplacent en moto-taxi. C'est l'enfer... on bloque littéralement tout et ces campagnards ne comprenant pas comment on manoeuvre un VR, se tassent au pare-choc nous empêchant de reculer comme on veut, d'autres nous dépassent par la gauche tandis qu'un autobus essaie également de s'engager face à nous. C'est le bordel le plus total pendant 20 à 30 minutes certain. En tout cas, ça m'a paru long - lolll. Mais on réussi à tourner mais notre compagnon n'essaiera pas "notre méthode" et il s'engage sur une rue lattérale et tant mieux pour lui. Après cette expérience quelque peu singulière, on retourne prendre le perifirico puisqu'on n'a pas trouvé le trailer park en question. On se dirige donc à Chelem, près de Progresso, là où Bernard m'avait suggéré d'aller. Il s'agit d'un petit stationnement derrière l'Hôtel Bienestar électricité et eau fournie et en plus c'est clôturé et fermé à cadenas. Très sécuritaire d'autant plus qu'on veut laisser nos VR là et aller visiter Mérida en camion seulement.

Une fois installés, je téléphone à Bernard qui nous invite gentiment chez lui. Après le dîner, petite discussion avec notre couple-accompagnateur qui préfère ne pas nous accompagner (puisqu'ils ne connaissent pas Bernard) et d'aller faire de la plage à la place. On dépinne notre camion et on va rejoindre mon copain à Mérida. Il nous fait faire le tour du propriétaire, nous présente ses voisins Frank et Arletta, également retraités, et on s'installent pour une belle discussion sur le Mexique, la politique du pays, les gens et leur façon de vivre et de travailler ici et on parle également du bouquin qu'il vient de terminer (un roman-fiction historique qu'il écrit en anglais) et son ex-travail en communication au sein du gouvernement. Saviez-vous que c'est celui-là même qui a écrit Un jardin aquatique au Québec (chez Trécarré), moi je l'ignorais jusqu'à aujourd'hui. Bernard est un érudit, c'est fort intéressant de jaser avec lui. Il est également photographe, jardinier et musicien à ses heures et je pense que l'informatique n'a plus grand secret pour lui non plus. À l'heure du souper, Frank fait cuire les côtellettes sur le BBQ tandis qu'André et Bernard s'occupent des pommes de terre et de la salade. Les dames continuent leurs jacasseries tout en prenant l'apéro. Quoi demander de mieux ? L'invitation à coucher est acceptée avec grand plaisir, d'autant plus que nous sommes dans une maison de rêve, pour nous qui sommes sur la route depuis novembre. La maison possède 3 chambres qui donnent sur la piscine... non mais... c'est-y pas charmant ! Et quelle salle de bain... mitoyenne à deux chambres, nous nous sentons à l'hôtel puisque la chambre des maîtres a sa propre salle d'eau. Donc... on a notre chambre et salle de bain privés !!! À cela s'ajoute une cuisine extérieure, elle aussi au bord de la piscine mais sous un toit, la cuisine intérieure où se trouvent les électro et un salon qui donne sur le devant de la maison, côté rue. Le tout avec jardin intérieur agréablement aménagé. Ah ah... je sais que vous mourez d'envie de la voir... (autre post, pour vous faire plaisir)
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Re: Die sur la route...

Messagepar Die » 05 Mai 2011 11:07

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au fond, derrière le palmier, la cuisine extérieure


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à gauche, sous le toit de tuiles, les chambres


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"notre" chambre


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la cuisine intérieure


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le salon attenant à la salle d'entrée


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la salle d'entrée - à droite la porte donnant sur la rue


Un après-midi et une soirée fort bien réussis ! Demain, Bernard nous amène découvrir Mérida. Serez-vous de la visite ? C'est qu'on aura un guide personnel... faut pas manquer ça...
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Re: Die sur la route...

Messagepar Die » 05 Mai 2011 11:44

Jour 104 - 13 mars 2011

Aujourd'hui, nous visiterons Merida mais avant, on prend un bon gros déjeuner avec oeufs et bacon en attendant que Frank et Arletta nous rejoignent. Nous sommes privilégiés d'avoir un guide personnel en la personne de Bernard (Roadtreckeux sur le forum de VRcamping).

Mérida, en tant que capitale de l'État du Yucatan, est une grosse ville de 950,000 habitants. On l'appelle La Cité Blanche. Il y a certes un gros trafic urbain, de grandes artères d'entrée et de sortie de la ville et tous les commerces qu'on retrouve imanquablement dans ces villes modernes. Par contre, elle a su garder un cachet colonial dans son centro. Et malgré le brouhaha de la ville, elle réinvente une atmosphère familiale et chaleureuse tous les dimanches. Eh nous sommes justement dimanche ! Pour une fois, notre timing est bon. En effet, on ferme le centre-ville à la circulation et là, le centro s'anime de sérénades yucatèques, de concerts de salsa, de jazz et de rock... des groupes se forment ici et là et nous invitent à admirer leurs prestations, que ce soit la danse, les chants ou les discours. Tout est prétexte à une fête familiale mais aussi à faire valoir les jeunes et les vieux dans ces activités. Et tout ça au travers les étals où on nous vend une panoplie d'articles disparates allant de vêtements aux denrées alimentaires sans oublier, bien sûr, les hamacs de sisal*. Une vrai foire où règne une activité exaltante et captivante. La nature est riche et abondante, les jardins frais et de taille agréable... en fait, tout concorde au bien-être et fait de Mérida une ville où l'on aimerait séjourner. Alors je comprends Bernard d'avoir choisi cet endroit. D'autant plus que la mer n'est pas très loin non plus: environ 40km sur une très belle route style autoroute !

Malgré tout, la ville, densément peuplée, dégage un charme inoubliable. Elle a un cachet très particulier, à la fois espagnole et indienne créant une étrange alchimie d'atmosphère provinciale et de vitalité cosmopolite, de langueur méridionale et d'élégance aristocratique. Se côtoie les musées, les théâtres, les hôtels, les édifices majestueux, les parcs ombragés d'amandiers et de lauriers, les boutiques d'artisanat et les terrasses sous les arcades dans un bel amalgame de diversité. Petite particularité intéressante ici... toutes les rues sont numérotées, au départ du Zocalo: les numéros impairs désignant celles qui sont orientées d'est en ouest et les numéros pairs, du nord au sud.

Il serait fastidieux de vous énumérer les endroits visités car d'une part on s'est promené de long en large de la ville et d'autre part, je n'ai pas pris de note, me contentant de photographier ici et là et d'écouter notre guide privé nous décrire si généreusement les différents aspects de telle architecture ou de l'histoire de tel édifice. Vraiment passionnant car Bernard possède une grande culture historique. On s'est donc promené au travers du Zocalo animé au milieu des ficus aux troncs blanchis; visité la cathédrale San Ildefonso où les clochers ressemblent à un jeu de cubes gigognes, la Casa de Montejo qui occupait jadis toute la manzana (pâté de maisons) au sud du zocalo. Aujourd'hui se cache, derrière la magistrale façade principale, la Banque Banamex mais cette imposante maison était habitée autrefois par la famille de Francisco de Montejo, conquistador de l'actuel État du Yucatan et qui fonda la ville de Mérida en 1540. À ces visites, s'ajoutent le mercado, musées, théâtres, université, etc... En voici donc un aperçu...

(mettre les photos 185 à 195 de Mérida ici)

*Le sisal est une plante de la famille des Agaves, communément appelé henequén. De ses feuilles, on extrait des fibres, également appelées sisal avec lesquelles on fabrique hamacs, cordage, tissus grossiers, tapis, sacs et autres objets où on a besoin de robustesse. En effet, les fibres de sisal sont très résistantes.

De retour vers les 4 heures, passablement fatigués, nous reprenons la route vers notre camping à Chelem. On retrouve donc notre couple-accompagnateur qui n'ont pas apprécié, plus qu'il ne faut, les plages de Chelem. Ils auraient été mieux d'aller voir du côté de Progresso ce que je propose pour le lendemain car nous aimerions relaxer un peu mais ils préfèrent reprendre la route.
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